
L'Union des enseignants du Sénégal (UES) a invité vendredi, à Dakar, les autorités nationales de l'éducation à ouvrir une enquête sur les cas de fraude enregistrés lors du dernier concours de recrutement des maîtres-élèves, pour que "les véritables responsables" de ces forfaits soient sanctionnés.
"L'UES exige qu'une enquête sérieuse soit ouverte pour situer les responsabilités", a déclaré sons secrétaire général Gouna Niang, lors d'une conférence de presse.
Le ministère de l'Education nationale a décidé de retirer le nom de 690 candidats de la liste des 2.545 admis au concours de recrutement des élèves-maîtres (CREM) 2013-2014, suite à des fraudes et achats de place décelés.
Selon le SG de l'UES, il est attendu des autorités nationales plus que des effets d'annonce ou des sanctions à l'encontre du groupe de candidats mis en cause.
La décision des autorités de "retirer les élèves-maîtres de la formation est déjà une forme de sanction", mais elles ne devraient "pas se limiter justement à eux", a indiqué Gouna Niang. Les sanctions annoncées doivent être davantage corsées pour les gens qui ont falsifié des notes, a-t-il dit.
"Nous sommes là pour situer les responsabilités (..)'', a-t-il encore dit, avant d'appeler l'Etat à ne pas se limiter aux mesures déjà prises, "il faut qu'il aille au-delà de ces sanctions".
Il estime que l'Etat du Sénégal devrait mettre en place un dispositif de veille qui éviterait à l'avenir de tels problèmes dans le système éducatif, compte non tenu des meures déjà prises à l'encontre des élèves-maîtres fautifs.
L'UES, par la voix de son secrétaire général, a dit son opposition à une reprise de ce concours et plaide plutôt en faveur d'une comparaison des notes. Une reprise des épreuves de ce concours "ne serait pas juste pour les autres et ce serait remettre en cause leur mérite", a fait valoir Gouna Niang.
Il juge par ailleurs que l'Etat du Sénégal est en partie responsable de ces "failles notées dans le système éducatif", en ce qu'il ne donne pas aux enseignants la place qu'ils méritent dans le système éducatif.
"Il faut un minimum pour un enseignant du point de vue confort", a-t-il soutenu, soulignant que les pouvoirs publics doivent en outre assurer aux enseignants une formation leur permettant d'avoir "le profil nécessaire pour encadrer les élèves".
"Le système a des failles et il est nécessaire d'en discuter" avec l'ensemble des acteurs du système de l'éducation nationale, a-t-il encore déclaré.
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