La coalition des organisations pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) a organisé une conférence internationale sur “la marchandisation de l’éducation” ce lundi 23 octobre 2017 avec le ministère de l’Education et les autres acteurs nationaux et internationaux de l’éducation. «A travers cette consultation, nous réfléchissons sur les principes directeurs qui doivent encadrer l’intervention du secteur privé dans l’éducation.Nous comptons discuter et proposer une charte dans ce sens qui contiendra tous les éléments de référence parce que les pays sont déjà engagés.
Nous allons clarifier tout ce que cela entraine comme principe directeur», informe Moussa Mbaye, président du conseil d’administration de la Cosydep. Selon lui, «la Cosydep et les autres organisations, à la suite de cette activité, vont présenter ce qu’on appelle l’appel de la société civile. La société civile a organisé des consultations à travers le monde. Celle-ci concerne les pays africains et les pays francophones», fait-il savoir.
Le Pca de la Cosydep note que dans beaucoup de pays, l’enseignement privé tend à prendre le pas sur le public. “Cela créé des inégalités dans l'égalité d’accès à une éducation de qualité qui vient consolider toutes les inégalités que nous notons dans ce monde et qui sont causes de désordre et de violence”, déplore-t-il. «Mais aussi cela a un impact sur la qualité de l’éducation puisque si on ne régule pas ce secteur, n’importe qui viendra faire une offre éducative. Il y a des gens avec des coûts très élevés qui vendent du vent aux parents qui pensent par-là donner une chance à leurs enfants.
C’est un secteur qu’il faut réguler et que cela ne soit pas une entrave à une éducation de qualité, que l’éducation publique puisse continuer et être bien», soutient-il. Il fustige le comportement de certains acteurs qui, dit-il, considèrent l’éducation comme une marchandise. “Des acteurs s’intéressent au profit qu’ils peuvent en tirer. Or, les enjeux sont importants. C’est une tendance qui monte avec la technologie par un certain nombre d’acteurs. Le rôle de la société civile, c’est d’alerter et de veiller à ce qu’il y ait une régulation qui se fasse en étant ouvert à tous les acteurs, mais avec le principe fondamental que l’éducation est un droit» conclut Moussa Mbaye.
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Anonyme
En Octobre, 2017 (12:14 PM)Participer à la Discussion