Dans le cadre du programme de réhabilitation de 7 lycées de la région de Dakar, le lycée Abdoulaye Sadji pourra, dès la rentrée prochaine, se féliciter d’un nouveau revêtement. Grâce à un financement de l’Etat, la couverture de l’étage supérieure sera complètement refaite.
Ils sont perchés en haut du bâtiment, les pieds bien cramponnés sur la charpente. A près de vingt mètres d’altitude, casque de sécurité à la tête, ils s’attèlent à monter la structure qui doit supporter le toit de cet imposant bâtiment. Ces charpentiers travaillent par équipe et indépendamment les uns des autres. Le spectacle qu’ils donnent à voir, juste au dessus des fils électriques, des têtes des passants et des voitures, est d’autant plus captivant qu’on se pose des questions quant au respect des normes de sécurité. Quelque peu effrité sur les côtés, le vieux bâtiment, lui, ne s’en pose aucune. Il doit bien se réjouir d’avoir la chance de se faire redorer un tout petit peu le blason, à défaut de se faire retaper complètement.
Sis au quartier Keury Kaw et à quelques pâtés de maisons de la route nationale N1, cette vieille bâtisse de 79 ans a subi l’épreuve du temps. Malgré ses rides, la « vieille dame » aux façades décrépies reste toujours généreusement ouverte aux visiteurs. Juste à l’entrée du lycée se trouve le bureau des surveillants. Il n’y a pas affluence pendant les vacances. Mais M. Guèye, un des surveillants est là. Il y a également quelques élèves qui viennent retirer leurs bulletins ou relevés de notes. Dans une ambiance taquine, on leur donne le fruit de leur travail avant de se consacrer à nous. « Il n’y a pas de problème. C’est juste des travaux de réhabilitation de la toiture », précise-t-il. Même s’il ne maîtrise pas les détails du projet et ne peut, par conséquent, répondre à la plupart des questions y afférant, il a l’amabilité de nous guider dans la cour et de tenter de nous trouver un interlocuteur parmi les charpentiers.
En sortant de son bureau pour les classes, il se rappelle de vieux souvenirs. « Quand je faisais la sixième, j’étais dans la classe que vous voyez là-bas », indique-t-il. Dans la cour, à proximité des couloirs, sont entassés des stères de poutrelles. Quelques jeunes ouvriers s’affairent tout autour. « Les travaux ont démarré tout juste après le bac. Là, ils s’évertuent à terminer avant l’ouverture des classes », glisse M. Guèye en passant devant un petit groupe d’ouvriers. « Il y a plusieurs équipes de charpentiers. Ils travaillent indépendamment et ne se connaissent même pas. Lui par exemple, il va bientôt finir », ajoute-t-il avant d’interpeler un certain M. Mbaye, le chef d’équipe.
Malheureusement, celui-ci ne veut rien dire qui porte sur le chantier. « Je ne peux vous donner aucune information sur ce chantier », exclut-il d’emblée toute possibilité d’entretien. Nos tentatives d’approcher d’autres ouvriers, malgré l’aide de M. Guèye, s’avèrent également vaines. Il faut croire que les équipes sont pressées par le temps ainsi que les délais de livraison qui vont bientôt arriver à échéance, avec la rentrée des classes qui approche à grands pas.
1 Commentaires
Anonyme
En Septembre, 2017 (12:23 PM)Participer à la Discussion