Alioune Sakho, professeur de français à Rufisque, a invité mercredi les maires des communes d’arrondissement de cette ville, à ériger, dans leurs communes respectives, des bibliothèques bien équipées, afin selon lui de "donner les possibilités aux apprenants de la ville de s’intéresser davantage à la lecture".
‘‘L’éducation est un problème étatique. C’est l’Etat qui doit s’en charger. Mais l’Etat se décharge sur les municipalités. Une ville comme Rufisque, qui est une ville culturelle classée, où habitent beaucoup d’intellectuels doit disposer de bibliothèques municipales. Du temps d’anciens maires, comme Maurice Guèye, il existait des bibliothèques comme celles-là’’, a-t-il dit.
Il s’exprimait à l’occasion d’une conférence organisée par le centre culturel Maurice Guèye, pour marquer la célébration de la Journée internationale du livre.
Il est temps selon lui que les ‘‘bibliothèques municipales voient à nouveau le jour à Rufisque’’, parce qu’il n’est pas évident à son avis ‘‘que des privés, à l’image de ceux des initiateurs de la bibliothèque du centre culturel Maurice, se substituent à l’Etat’’.
‘‘Si les maires des communes d’arrondissement prenaient par devers eux l’initiative de construire dans chaque commune d’arrondissement une bibliothèque, on aurait quatre grandes bibliothèques, si on y ajoute celle du centre culturel Maurice Guèye’’, a-t-il souligné.
‘‘Il n’est pas facile pour des élèves de certains quartiers de faire le déplacement jusqu’au centre-ville pour trouver une bibliothèque ou lire. C’est dans des bibliothèques bien équipées, érigées notamment dans les communes d’arrondissement, qu’on peut renforcer les capacités des élèves’’, a-t-il ajouté.
Pour lui, l’argent que ‘‘dépensent les municipalités pour organiser des aspects ludiques, de divertissement peut servir à la construction des bibliothèques en question’’.
‘‘Les inspecteurs et les encadreurs ont souligné que, dans nos classes, on enseigne plus la grammaire que la lecture. Cela peut être un handicap. Avec une certaine approche, on peut commencer par un texte et, à l’intérieur, y faire sortir une leçon de grammaire ou de conjugaison’’, a-t-il expliqué.
Un telle démarche permet, dit-il, à ‘‘l’apprenant, au-delà des éléments linguistiques, d’avoir connaissance de la lecture’’.
‘‘Aujourd’hui, les œuvres aux programmes les élèves ne les lisent plus. La responsabilité des enseignants est engagée, car c’est nous qui devons donner à nos élèves l’envie, le goût de la lecture’’, a-t-il affirmé, expliquant ‘‘qu’on ne peut enseigner une langue, sans intéresser les élèves à la lecture’’.
6 Commentaires
Atypico
En Avril, 2014 (23:30 PM)Ndiayandene
En Avril, 2014 (23:49 PM)Y mettent. Nos enfants ne lisent plus, donc ne s,expriment plus en bon francais. Il faut les aider par l installation de ces bibliotheques bien equipees.
Cnfa
En Avril, 2014 (08:18 AM)INSCRITIONS
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Serer
En Avril, 2014 (09:19 AM)Fall
En Avril, 2014 (12:55 PM)Mossanne
En Avril, 2014 (14:10 PM)Participer à la Discussion