Le Professeur Daouda Faye, directeur de l’Ecole nationale de développement sanitaire et social (ENDSS), a plaidé lundi pour l’intégration de la question de l'accueil des patients dans les formations pédagogiques des professionnels de la santé.
‘’Un des problèmes que nous avons dans nos pays, c’est l’accueil au niveau de nos structures sanitaires’’, a-t-il dit, en présidant l'ouverture de la deuxième session de renforcement des capacités des enseignants des écoles d’infirmiers et de sages-femmes de pays francophones d’Afrique.
Cette formation, d’une durée de près d’un mois, a enregistré la participation de 24 enseignants francophones en provenance du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de Djibouti, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Togo, de la République démocratique du Congo et du Sénégal.
D’après le professeur Faye, la manière de communiquer avec les patients dans les structures sanitaires et le comportement des agents de santé avec les malades ''relèvent'' d'un savoir-être qu’il faudrait intégrer dans la formation.
Il s'agit là d'un facteur déterminant pour résoudre les rapports conflictuels entre personnels de soins et patients par rapport à l’accueil dans les hôpitaux, a-t-il souligné.
‘’Ces rapports conflictuels entre personnels de soins et patients relèvent du savoir-faire et du savoir-être, parce que c’est un problème important, et on parle souvent des rapports conflictuels'', a-t-il souligné.
‘’Je pense que c’est au niveau de la formation, qu’il faut essayer de résoudre ce problème, en commençant par former les enseignants dans ce domaine et qu’ils puissent transmettre ce savoir aux étudiants’’. Selon lui, ‘’ces derniers pourront adopter au besoin un comportement qui milite en faveur de l’amélioration du système sanitaire''.
Il a toutefois souligné le manque de ressources humaines dans le domaine de la santé en Afrique. ‘’Donc, ce que nous devons faire c’est de nous mobiliser pour qu’on puisse agir sur ce manque en quantité et en qualité’’ a-t-il suggéré.
Il a relevé que l’objectif de cette formation centrée sur ‘’ la pédagogie pour l’enseignant‘’, donne l’occasion de renforcer les capacités du personnel paramédical des pays concernés‘’. Un enseignant sans compétence en pédagogie ne peut tout simplement pas enseigner, a-t-il estimé.
Il a expliqué que ‘’le Japon a décidé de construire un centre d’application dédié à la mère et l’enfant à l’ENDSS afin de renforcer la formation initiale et continue du personnel paramédical’’.
La deuxième session de renforcement des capacités des enseignants des écoles d’infirmiers et de sages-femmes de pays francophones d’Afrique est organisée par l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), le ministère sénégalais de la Santé et de l’Action Sociale, et l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS).
LTF/ASG
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Citoyen Lamda
En Février, 2015 (07:35 AM)Participer à la Discussion