Satisfaction des accords ou non, des enseignants du Grand cadre dont certains ont été ponctionnés ne croient plus à la lutte syndicale. Quelle que soit l’issue des négociations avec le gouvernement, pour rien au monde ils ne respecteront un quelconque mot d’ordre de quelque syndicat qu’il vienne. «Ils nous ont utilisés pour atteindre leurs objectifs et voilà que nous sommes tous dans le pétrin», se désole un professeur du lycée Ibou Diallo. Et un autre de verser dans des menaces : «Le premier secrétaire général qui m’invitera les années à venir, à suivre son mot d’ordre, je lui ferais boire l’eau de chaux».
Ce professeur contractuel (Pc) célibataire, en exercice dans un collège, explique sa situation : «Sur un salaire de 175.000 F, j’ai été ponctionné de 58.773 F et dans le cadre de mon prêt la banque m’a pris 61.411. A cela, s’ajoute le remboursement de l’avance Tabaski à hauteur de 10.000 f». Pour ce ‘’ponctionnaire’’, si la lutte avait continué, il pourrait espérer un jour récolter les fruits de ses peines. Mais à Dieu rêve, c’est le moment des illusions perdues.
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