
Le moins que l’on puisse dire à Sédhiou, c’est que les enseignants n’apprécient pas de la même manière la suspension provisoire du mot d’ordre de grève du Grand cadre. «Mamadou Lamine Dianté est corrompu», a dit un enseignant, en service au lycée de Sédhiou, membre du Cusems/Saems. Un autre du même syndicat lui rétorque : «Je suis désolé, c’est toi et certains de tes collègues qui sont corrompus.
Pendant que tout le monde fait la grève, vous faisiez cours, sous prétexte que vous avez des classes d’examen. Vous avez donné du courage à l’Etat de défier la force syndicale». Un troisième profitant du désaccord des deux premiers, nargue : «Vous auriez dû faire comme le Sudes qui a très tôt compris qu’on ne peut pas, à force de pousser, dépasser le mur».
Le second professeur, reprenant la parole, confesse : «Nous avons échoué et nous sommes nos propres bourreaux. Notre première faiblesse, est la multiplicité des organisations syndicales, notre deuxième faiblesse est d’avoir voulu sauver l’année pour les classes d’examen.
L’Etat, conscient de cette faille, en a profité». Et de verser dans les menaces : «Je vais, comme le font bien les politiques, transhumer vers un autre syndicat beaucoup plus responsable et où les militants ne versent pas dans l’hypocrisie». Et le dernier d’être plus radical : «Comme celle-ci a échoué, je vais exiger une mainlevée de mon syndicat et rester libre. Car ils sont tous pareils ces secrétaires généraux de syndicats. Ils œuvrent tous pour leur propre promotion. Jetez un coup d’œil dans le rétroviseur du passé du Cusems et vous conviendrez avec moi qu’ils nous utilisent».
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