Le Syndicat unitaire et démocratique des Enseignants du Sénégal dénonce les lenteurs inadmissibles voire dilatoires dans le parachèvement de la mise en œuvre du protocole d’accord de février 2014.
Face à la presse hier, mardi 14 mars, le secrétaire général, Amadou Diaouné, et ses camarades ont pointé du doigt le manque de volonté du gouvernement dans le traitement des dossiers administratifs des enseignants. Il s’agit, notamment de l’acte d’intégration, du reclassement, de la validation d’avancement, de la mise en solde, du maintien en solde, et enfin le paiement des rappels de tous les ordres qui portent préjudice à des milliers d’enseignants.
Selon le Sudes, «ces lenteurs risquent de pénaliser lourdement des milliers d’enseignants concernés par la validation aux 2/3 de leur ancienneté par forclusion, du fait du délai de deux années fixées dans le décret 2015-583 du mars 2015 en application de la loi numéro 2015-08 du 13 Avril 2015 complétant l’article 22 de la loi 61-33 relative au statut général de la fonction publique». Par conséquent, le syndicat pense qu’il faut tout de suite anticiper sur la question.
Autre point, c’est le système indemnitaire en particulier et le système de rémunération en général de la fonction publique. Si les conclusions de l’étude réalisée sur ce point ont fait l’objet de discussions, le Sudes souligne que leurs observations sur l’étude ne sont pas à l’ordre du jour. Or, insiste-t-il, «toutes les parties reconnaissent qu’il faut impérativement corriger les fortes disparités sur fond d’injustice dans l’allocation des indemnités».
Sur la question du déficit d’enseignants, le Sudes déplore la persistance du déficit d’enseignants. Le syndicat a constaté la baisse du recrutement des maitres qui passe de 2500 en 2014 a moins de1000 en 2016. C’est le cas, poursuit-il, pour les professeurs de collèges et de lycées pendant que le recrutement des inspecteurs toutes catégories confondues est simplement gelé.
«Il résulte d’une telle situation de pénuries d’enseignants dans le système, le recours systématique aux classes, à double flux et classe multigrades baptisées par euphémisme les classes spéciales dans lesquelles des enseignants sans formation spécifique sont à l’œuvre», a déclaré Amadou Diaouné. Non sans s’insurger contre le sort inquiétant des structures de formation CRFPE, FASTEF etc.
Face à cette situation, le Sudes n’exclut pas de mettre sur la table un préavis de grève pour dénoncer cette politique de restriction dans le recrutement d’enseignants au moment ou 1,5million d’enfants et de jeunes sénégalais en âge scolaire sont hors de l’école.
En perspective des élections de représentativité, le Sudes n’entend pas se détourner des luttes revendicatives.
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