C’est à l’Etat de construire des établissements pour l’enseignement du coran au même titre que l’enseignement du français. Les élèves dans les écoles et les talibés dans les daaras jouissent tous du même statut. De ce fait, l’éducation et la scolarisation de tous est du ressort de l’Etat, a dit dans un entretien à ThiesVision.com le prêcheur Tafsir Moussa Gassama, spécialiste de l’islam et interprète du coran.
«La prochaine étape sera la légalisation de l’acte contre-nature»
Faisant allusion à un fait historique, l’incendie de plusieurs daaras et bibliothèques pendant la période coloniale (voir vidéo), Tafsir Gassama estime que certains parmi tenants du pouvoir actuel sont mus par les mêmes desseins que l’ancien colonisateur. «Comment des personnes qui n’ont rien à voir avec les daaras peuvent légiférer sans au préalable consulter les acteurs des daaras ?», interroge le prêcheur, très sévère avec ces arabisants appelés «islamologues».
Malgré leurs tentatives, «ils se rendent compte que c’est maintenant qu’il y a beaucoup plus de personnes qui mémorisent le coran. C’est cela qu’ils veulent combattre», fait-il constater, prcisant qu'avant, les enfants avaient la possibilité d'apprendre le coran avant d'intégrer à l'école à l'âge de sept ans. Mais avec l'instauration du jardin d'enfants, les tout-petits n'ont plus le temps d'apprendre le coran.
«Je suis d’accord pour la modernisation mais pas de cette manière. Il faut admettre que les daaras sont devenus modernes depuis longtemps. L’enseignement se fait dans des classes en dur, avec des outils modernes contrairement à ce que fut le daara par le passé. C’est un autre objectif qui de dessine derrière ce projet de réforme». «La prochaine étape sera la légalisation de l’acte contre-nature», insiste-t-il.
Regardez les entretiens vidéo de Tafsir Gassama.
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