
Les mariages précoces et les grossesses indésirées ont un impact négatif sur le système éducatif sénégalais, a affirmé vendredi l’inspecteur d’académie (IA) de Dakar, Ngary Faye, coordonnateur des IA du Sénégal.
"Depuis très longtemps, l’école sénégalaise est confrontée au phénomène de mariages précoces et de grossesses indésirées, aussi bien à l’élémentaire, au moyen secondaire qu’au lycée où le phénomène connaît une ampleur, variant d’une région à une autre",
a fait remarquer Ngary Faye, même si le taux commence à baisser depuis deux ans.
S’exprimant à Saly-Portudal (Mbour, ouest) en marge d’un atelier national de partage sur l’état d’avancement des travaux de construction, de réhabilitation et d’équipement du PAQUEEB, l’IA de Dakar a signalé que des mesures ont été prises par les autorités éducatives pour juguler le phénomène.
"Aujourd’hui, le taux de mariages précoces a sensiblement baissé, mais les grossesses indésirées dans le courant de la scolarité de l’élève, à un âge où on l’attend pas, continuent à nous agresser", a déclaré M. Faye.
Au début, dès l’instant que la situation se présentait, l’élève était tout de suite exclu du système éducatif. Mais aujourd’hui, il y a un dispositif qui est mis en place ainsi que des mesures prises pour l’accompagnement de ces élèves, a expliqué l’Inspecteur.
Après la grossesse, l’enfant a seulement une interruption temporaire de scolarité avant de réintégrer la classe.
Selon lui, "l’objectif, c’est de faire en sorte que cela ne puisse plus continuer et qu’il n’y ait plus de grossesse indésirée à l’école".
"Pour ce faire, le combat ne doit pas être seulement celui des acteurs directs de l’école que sont les enseignants, les inspecteurs d’académie ou le ministère de l’Education nationale. C’est plutôt l’affaire des médias, en particulier des journalistes", a martelé Ngary Faye.
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