
Pour le développement holistique des enfants, toutes les stratégies développées par les promoteurs ont mis l’accent sur la défense et la vulgarisation de leurs droits. « Ainsi, trop de lumière a été projetée sur les droits des enfants par des affiches, des panneaux, des pancartes et des ateliers de renforcement de capacités, oubliant qu’à côté de chaque droit, il doit y avoir un devoir.
Surtout dans le contexte des sociétés collectivistes africaines », a constaté Mamadou Coulibaly, responsable des projets de Grand mother project (Gmp).
Surtout dans le contexte des sociétés collectivistes africaines », a constaté Mamadou Coulibaly, responsable des projets de Grand mother project (Gmp).
Une manière de faire, selon M. Coulibaly, qui a créé un déséquilibre dans les familles en donnant trop de pouvoirs aux enfants qui se prennent pour des intouchables, déstructurant le tissu social, poussant certains parents à laisser faire les enfants, car craignant de tomber sous le coup de la loi. C’est pourquoi, poursuit M. Coulibaly, l’on voit souvent des filles porter plainte contre leurs parents pour une raison ou une autre. Alors qu’il existe des mécanismes endogènes efficaces de résolution de conflits et contentieux au sein des familles et des communautés.
Pour réparer cette méprise, Gmp propose d’enseigner aux enfants aussi bien leurs droits que leurs devoirs. Mieux, Gmp met un accent particulier sur les devoirs. Pour s’y prendre, cette Ong a fait publier un livret intitulé Devoirs et droits des enfants africains. L’ordre des concepts revêt un sens particulier pour la directrice de Grand mother project, Judi Aubel. Elle déclare : «C’est pour montrer qu’au-delà de leurs droits qui doivent être respectés, les enfants ont aussi et surtout des devoirs à accomplir envers leurs familles et communautés.»
Ce livret qui doit faire son entrée dans les écoles élémentaires de la commune de Kandia, dans le département de Vélingara, comporte 11 devoirs pour 8 droits. Les devoirs qui vont être enseignés aux enfants des écoles ciblées sont, entre autres : Le devoir de respecter les autres, de contribuer au bien-être de la famille et de la communauté, de se comporter selon les règles de la société etc. Des devoirs qui sont répertoriés à partir des suggestions et le vécu des jeunes, des notables, des femmes et des religieux de la localité.
Les directeurs et les enseignants des écoles bénéficiaires ont déjà reçu une formation pour l’utilisation du document de 35 pages. Commentant la parution du livret, l’imam Abdoulaye Baldé de la mosquée Irbaat bounsaaria de Vélingara a enseigné : «Pour contribuer à l’équilibre de la conscience de l’enfant, il faut lui inculquer ses devoirs ainsi que ses droits au lieu de se limiter à ses droits.»
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