Le Fonds monétaire international persiste et signe. Le Sénégal devra revoir les subventions accordées au secteur de l’énergie. D’après les résultats de la 5e revue de l’Instrument de soutien à la politique économique (Ispe), ces subventions en plus d’être mal ciblées, sont un fardeau pour les finances du pays.
Le Fonds monétaire international (Fmi) remet une fois de plus en cause les subventions que l’État du Sénégal accorde au secteur de l’énergie. Selon les résultats de la 5e revue de l’Instrument de soutien à la politique économique (Ispe) liant le Sénégal au Fonds monétaire international (Fmi), ce soutien a dépassé 2,5 % du Pib en 2012, soit plus de 150 milliards de francs Cfa. D’après le communiqué publié hier, «ces subventions mal ciblées sont un fardeau pesant sur le budget, elles évincent les dépenses prioritaires et n’ont pas réussi à placer le secteur de l’électricité sur une solide base financière».
Aussi, le Fmi recommande au gouvernement du Sénégal «de mettre en œuvre des projets d’investissement clés pour réduire durablement les coûts de production, les subventions d’électricité et le déficit budgétaire». Même si la situation «devrait s’améliorer en 2013 grâce à une meilleure combinaison de la production énergétique», elle continuera de peser lourdement sur le budget, prévient le Fmi. «Il est par conséquent indispensable d’accélérer la mise en œuvre des réformes du secteur de l’électricité, notamment la réforme de la Senelec» souligne le communiqué.
Toutefois les perspectives semblent bonnes pour l’économie sénégalaise qui pourrait avoir un taux de croissance de 4% en 2013. «Selon les estimations, la croissance aurait atteint 3,5%, tirée par un ferme rebond de l’agriculture après la sécheresse et, d’après les projections, elle devrait être portée à 4% en 2013», indique le communiqué sanctionnant la fin de l’exercice.
Le Fmi souligne également que «l’inflation a été réduite à 1,4 % et devrait rester maîtrisée». D’un autre coté, «en dépit de fortes moins values des recettes, l’objectif du déficit budgétaire de 5,9 % du Pib a été respecté grâce a une ferme maîtrise des dépenses» constate le Fonds. Ce qui lui fait dire que «l’activité économique du Sénégal a repris en 2012 et les perspectives sont positives».
D’ici 2015, l’objectif est de ramener ce déficit budgétaire à moins de 4%. Un objectif essentiel selon les conclusions de l’Ispe.
Toutefois avertissent les collaborateurs de Christine Lagarde, «la situation budgétaire subit des pressions imputables à des facteurs exogènes (en particulier, la situation au Mali) et au coût élevé des subventions énergétiques».
Aussi, il est envisagé de ralentir légèrement le rythme de réduction du déficit budgétaire envisagé pour 2013 (un déficit de 5,3 % du Pib, au lieu de 4,9 %) pour tenir compte de l’impact des chocs exogènes.
Et pour doper la croissance potentielle et la création d’emploi, le Fmi estime crucial d’accélérer le programme de reforme. «Il est essentiel de réformer l’État afin d’assurer la viabilité budgétaire.
La réforme du secteur énergétique est une composante clé de la promotion du développement du secteur privé et de l’amélioration du climat des affaires».
6 Commentaires
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En Juin, 2013 (16:07 PM)Xeme
En Juin, 2013 (16:29 PM)Awww
En Juin, 2013 (16:42 PM)Mane Moussa
En Juin, 2013 (17:41 PM)@moi Et Faarba
En Juin, 2013 (10:07 AM)Vérité
En Juin, 2013 (14:57 PM)Participer à la Discussion