L’artiste chanteur Papi milite pour une réinvention d’une musique sénégalaise qui incarne le panafricanisme. Ce plaidoyer a été livré au cours d’un entretien accordé à Seneweb. Il a aussi saisi cette opportunité pour justifier son absence sur la scène musicale.
Je vous remercie pour l’intérêt porté sur ma modeste personne. Mon équipe et moi sommes en train de jeter les bases d’un univers qui m’est propre, un univers qui me ressemble et nous rassemble. L’intention est de vous faire découvrir ma musicalité dans son intégralité. Nous sommes en train d’affiner des singles, des featurings. C’est dans ce sens que nous envisageons de publier une composition fin août dans le cadre du projet du grand Serge Ibaka. J’ai eu l’honneur d’y participer aux côtés de nombreux ténors de la scène musicale internationale. Et pourquoi pas un petit EP en hiver. Tout cela est en préparation. J’espère pour votre plus grand plaisir.
Quelles sont vos influences musicales ?
Mes influences musicales sont diverses et variées et évoluent en fonction du temps et de mes besoins. J’ai grandi dans la musique notamment la musique sénégalaise. C’est donc mon univers qui est mon premier repère. Je me rappelle des moments magnifiques avec toute la famille devant la télé à regarder des compilations de clips tels que « Takusanu ndakarou » ou encore être réveillé par la douce voix de Ndongo Lô un matin d’été. Des artistes comme Thione Seck, Omar Pene, Souleymane Faye et bien d’autres m’inspirent tous les jours. Je m’efforce à découvrir de nouvelles sonorités, de nouveaux horizons car c’est ma façon d’apprendre la musique. Et, c’est ce qui fait ma force. Aujourd’hui, j’ai écouté une diversité de sonorités.
Certains disent que vous êtes originaire du Mali, d'autres affirment que vous êtes du Sénégal. Parlez-nous de votre identité ?
Pour aller droit au but, je suis 100% Sénégalais et je suis très fier de l’être. Je diversifie mes genres et mes influences, alors pour moi chanter Bambara par exemple comme dans le titre « A magni deh » est tout à fait normal. Et, si les Maliens ou n’importe quelle autre culture me revendiquent alors ces personnes n’auront pas totalement tort car Papi est un enfant du peuple, un enfant du monde et un être humain.
Quel est le lien qui vous lie avec le Sénégal ?
Le Sénégal fait partie de moi. J’ai d’ailleurs écrit certains de mes titres au Sénégal, à Thiès plus précisément. Je suis né en France et j’aime ce pays. Mais l’énergie et la chaleur que me procurent le Sénégal et l’Afrique en général ne sont pas comparables à ce que je vis dans d’autres continents. J’ai d’ailleurs hâte de retourner après plus de 4 ans d’absence dans mon pays. Et, j’ai surtout hâte de rencontrer ceux qui me suivent et me soutiennent depuis le début afin que l’on puisse partager ensemble cet amour.
Votre titre Amagni Déh a été repris par deux jeunes artistes Sénégalais à savoir Sokhou Bb et Maestro. Quelle était votre appréciation ?
Lorsque je publiais mon deuxième morceau intitulé « A magni deh », j’ai reçu énormément d’encouragements et de félicitations de la part de la communauté sénégalaise. Il y a eu des vidéos, des messages et des partages. Depuis lors, j’entretien de bonnes relations avec El Maestro que je salue. Il m’a envoyé d’abord un message de félicitation et a ensuite demandé s’il pouvait reprendre le morceau sous forme de cover. Il n’était pas obligé. Mais il l’a fait et j’ai répondu présent car c’est tout d’abord un frère de ma communauté. Je lui ai donné mon accord sans même hésiter. Je répète qu'il n'était pas obligé de me demander quoi que ce soit et il aurait pu le faire sans mon consentement. On appelle ça le respect de l’artiste ainsi que son œuvre.
Pour ce qui est de Sokhou Bb, le problème n’a jamais été question du cover comme certains l’ont pensé. Mais c’est l’appropriation d’une œuvre complète et originale qui dérange après les nuits passées pour composer un son. Mais tout cela relève du passé. Aujourd’hui Sokhou, El Maestro et moi entretenons de bonnes relations.
Au-delà de la musique avez-vous d'autres activités ?
Je me considère comme un aventurier des temps modernes. Je suis ce que mon cœur me chante. Alors j’ai d’autres activités. J’apprends la guitare. Je compose pour d’autres artistes et j’ai d’autres hobbies. Mais sinon en règle générale, je ne vis que de ma musique et c’est mon activité principale.
Vous avez presque disparu de la scène en Afrique. Peut-on savoir les raisons ?
Cela peut être compréhensible. Moi et mon équipe avions pris notre temps pour préparer quelque chose de solide. Il n’y a aucune place pour le hasard. Notre ambition,c’est de proposer quelque chose d’abouti.
Quel est votre rapport avec les artistes sénégalais de votre génération ?
Les artistes sénégalais, sont pour moi un coffre au trésor sans fond. Je profite de l’occasion pour lancer un message à ces artistes : « Rejoignez-moi dans ce combat pour l’émancipation de notre art si riche et si diversifié, afin de réinventer ensemble, une musique populaire sénégalaise qui incarne aussi le panafricanisme et le renouveau aux yeux du monde.
Quels sont vos projets artistiques ?
Je ne fais pas de différence entre mes projets d’ici et d’ailleurs car c’est avant tout une partie de mon cœur que je vous livre. Alors j’aimerais que chacun puisse se retrouver. Mon message est un et indivisible. Je propage les messages d’amour et de paix. Je prépare mon arrivée au Sénégal pour cette année inchallah. J’ai si hâte, si hâte de retrouver ma terre.
14 Commentaires
Bimbo
En Août, 2022 (09:40 AM)Mbalakh de cons !!!
Olele
En Août, 2022 (12:02 PM)Une musique doit pouvoir s'exporter. La preuve tous les disques d'or sénégalais ont modifié leur musiques. Le petit wali nous tympanise au pays, mais commence à modifier et à nouer des link avec des stars internationale.
Diplomat
En Août, 2022 (10:10 AM)Si les africains de la diaspora en occident ne peuvent que destabiliser leurs pays pour des raisons politiques , ils ne sont d'aucune utilité meme s'il envoieent des milliards pour construire des villas et subvenir aux besoisn des leurs . L'Afrique a besoin d'une revolution scientifique et technologique
Regardez Ce Gros Con
En Août, 2022 (17:18 PM)c'est pour ca que l'afrique est dans la merde et produit que de la merde
#afrique.zerro.prix.nobel
il ne faut pas exporté les ordures dehors
le vrai panafricanisme c'est chacun doit garder ses poubelle
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