Du 20 au 22 juin se tiendra à Rio de
Janeiro, la conférence des Nations Unies pour le développement durable, également dénommée "Rio +20". Lors
cette rencontre, qui regroupera une centaine de chefs d'Etat et de
gouvernement, et des experts venant du monde entier, il sera question de «
poser les fondations d'un monde de prospérité, de paix et de durabilité ». Les
discussions tourneront autour de deux thèmes principalement, à savoir « une
économie verte dans le contexte du développement durable et l'éradication de la
pauvreté ", et " le cadre institutionnel pour le développement
durable ». Pour comprendre le concept de l’économie verte, qui est un processus
en voie de développement, nous avons donné la parole à Monsieur Baba Dramé,
conseiller technique du directeur du ministre de l’Environnement du Sénégal et
chargé de la question du développement durable. Le conseiller technique est
revenu sur la position et l’apport du Sénégal et de l’Afrique durant le R+20.
Entretien.
Bonjour Monsieur Drame , vous êtes le conseiller technique du directeur du ministre de l’Environnement du Sénégal et chargé de la question du développement durable. Quel sera l’apport du Sénégal lors cette conférence de R+20 ?
Le rôle fondamental du Sénégal est de
participer au processus de négociations pour donner sa contribution, sa vision
sur le résultat politique qui sera mis en place à la fin de ce sommet. Naturellement, après avoir
participé à la construction de ce résultat qui engage tous les pays parties
prenantes, le Sénégal va participer à sa mise en œuvre au niveau national,
africain et mondial.
Est-ce que le travail du Sénégal par
rapport à cette conférence est bien perçu au niveau national et international ?
Au niveau national et international, le Sénégal a participé à tous les processus de négociations sur le développement durable. L’exemple de la première conférence sur le développement durable en 1992, en est une preuve, car le Sénégal, à l’instar des autres pays du monde, a participé au processus de négociation qui a permis de mettre en place l’agenda 21 qui est le plan d’action qui a été convenu pour servir d’orientation pour les pays en manière de développement durable. Au sortir de cette conférence de 92, le Sénégal avait d’ailleurs créé la Commission nationale du Développement durable. Cette commission avait pour rôle de réunir tous les acteurs concernés par les problématiques du développement durable pour se concerter et pour donner des orientations à l'autorité politique pour pouvoir prendre des décisions précises conformément aux engagements pris.
A cela, il faut ajouter un projet
important qu’on avait commencé à mettre en œuvre au lendemain de Rio+10. Le
Sénégal avait élaboré le plan décennal sur le mode de production et de
consommation durable qui a pour rôle d’orienter les modes de production et de
consommation vers la durabilité (...). L’autre l'élément important qu’il faut
retenir en contribution de la mise en œuvre du développement durable au niveau
national, c’est le projet Capacity 21 qui a été exécuté au Sénégal et dont
l’objectif était de doter notre pays d’une stratégie de développement national
de développement durable.
En parlant de R+20, on fait référence
à la pauvreté et à l'économie verte, sujets-phares de cette conférence. Est-ce
que le Sénégal aura sa contribution dans ce sens ?
La conférence de R+20 sera célébrée autour de deux thèmes majeurs à savoir : “ une économie verte dans le contexte du développement durable et l'éradication de la pauvreté ", et " le cadre institutionnel pour le développement durable ”. En ce qui concerne le premier thème, il faut souligner que le Sénégal a participé activement au processus préparatoire au niveau africain.
Ce processus a connu son apogée avec la conférence d’Addis-Abeba en
2011. Aujourd’hui, la position africaine est celle du Sénégal. Par rapport à l’économie verte,
l’Afrique l’accueille favorablement. Étant entendu que c’est une forme
d'économie qui permettra à beaucoup de pays, surtout africains, d'améliorer le
bien-être des populations, de lutter contre la dégradation de l’environnement,
d'améliorer la sécurité sociale en terme de répartition juste. Ensuite, il y a
la problématique de la lutte contre la dégradation de l’environnement. Comme
vous le savez, les modes de production et de consommation de l'économie
actuelle génèrent beaucoup de nuisances sur l’environnement.
Est-ce que cette économie verte ne
sera pas un frein pour certains pays ?
L'économie verte a pour objectif de lutter contre les problèmes de changement climatique. N'empêche, il y a, aujourd’hui, une certaine crainte manifestée par des pays africains pour que cette économie verte ne génère pas d’autres formes de barrières non tarifaires au commerce international. L’autre problématique est de faire en sorte que l'économie verte ne soit pas une sorte de diktat imposée à notre pays.
Ce que nous voudrions est que l’économie verte, qui est
actuellement en négociation dans le cadre de la préparation de Rio, puisse être
définie de façon qu’au moins tous les pays puissent se trouver dans la
définition qui sera arrêtée. Je voudrais préciser, à toutes fins utiles, qu’on
ne négocie pas l'économie verte séparément. On négocie l'économie verte dans le
contexte du développement durable et l'éradication de la pauvreté. Parce que
pour nous, l’économie verte est un instrument qui doit accélérer notre marche
vers l’atteinte des objectifs du développement durable.
4 Commentaires
Basile De Foundiougne
En Juin, 2012 (21:56 PM)Deep Concern
En Juin, 2012 (23:23 PM)Papi
En Juin, 2012 (01:43 AM)Sunugalien
En Juin, 2012 (13:22 PM)Une cohabitation politique devient un impératif pour le Sénégal. Les sénégalais ne peuvent plus supporter le dictat des politiciens. Une cohabitation s’impose comme étant le BOUCLIER DU PEUPLE contre des dirigeants véreux qui, depuis notre indépendance, n’ont aucune considération pour ceux-là même qui les ont élus.
- Nous ne voulons plus de députés ayant le culot d’affirmer dans notre Assemblée Nationale qu’ils sont au service d’un président
- Nous ne voulons plus de parti-Etat au Sénégal
- Nous ne voulons plus donner à un parti-Etat tous les pouvoirs favorisant le népotisme
- Nous voulons des députés au service du peuple
- Nous une opposition forte et crédible à la majorité présidentielle
- Nous ne voulons plus de Président et députés contraires à la volonté populaire
- Nous ne voulons plus de députés au service d’un président et prêts à voter des lois taillées sur mesure au détriment du peuple
Nous ne voulons plus …… Nous ne voulons plus
La cohabitation politique : LE BOUCLIER DU PEUPLE SENEGALAIS
CHERS SENEGALAIS CONSTITUONS NOTRE BOUCLIER !!!
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