Des acteurs veulent Investir dans la conservation marine et côtière pour le bien être des populations

La 7ème édition du forum régional, prévue à Dakar du 25 au 29 novembre 2013, est placée sous le thème : «Investir dans la conservation marine et côtière pour le bien être des populations». A travers ce thème centré sur les concepts de l’investissement (exprimé à travers l’action : verbe investir), de la conservation et du bien être, le forum régional est bien au cœur de la démarche PRCM visant à œuvrer « Ensemble, pour un littoral ouest africain sain et productif».

 Le choix des termes des concepts du thème n’est pas le fruit du hasard, il est le résultat d’une large concertation mais aussi d’une (mûre) réflexion.

Par «Investir», on entend tout de suite les investissements financiers au profit de la conservation ; mais relativement au contexte du forum régional, la signification peut être étendue à d’autres formes d’investissements très utiles pour la construction et la consolidation du PRCM à savoir 

(i) développer des mécanismes de financement durable de la conservation, 

(ii) booster davantage la volonté politique au niveau sous-régional en faveur de la conservation, 

(iii) engager, avec plus de détermination, les acteurs de la coalition à œuvrer avec fidélité dans les domaines de compétence et de responsabilités du PRCM, de coopérer et de développer des synergies entre les initiatives et les projets en vue d’aider à une conservation durable de la biodiversité au niveau de la zone côtière et marine, 

(iv) faire prendre conscience des enjeux et des menaces qui pèsent sur la zone littorale hautement stratégique et ce aux fins que les acteurs de la coalition soient opérationnels et actifs pour amener et conduire les changements de comportements, de pratiques et de politiques au niveau de la zone côtière et marine. 

Pour y parvenir, les pays de l’espace PRCM sont d’emblée appelés à s’investir dans l’éducation environnementale des jeunes pour les préparer à leurs responsabilités de demain, dans le renforcement des capacités des acteurs, dans la mise en place de réseaux humain et institutionnel fonctionnels et compétents, etc..A travers le concept «Conservation», le PRCM entend afficher son ambition de redoubler les efforts pour la conservation de la zone côtière et marine ouest africaine et de prescrire aux préoccupations environnementales partagées des réponses concertées eu égard à leurs enjeux dépassant largement les frontières nationales.

 La plus value du PRCM est alors cette mobilisation en faveur de la conservation et des multiples défis qui s’énoncent sur la biodiversité, les habitats, les ressources naturelles transfrontières, etc. Dans ce cadre, les Aires Marines Protégées mises en réseaux restent à l’échelle de l’écorégion, le seul instrument de gestion en mesure de maintenir un ensemble cohérent d'habitats critiques nécessaires au fonctionnement dynamique des processus écologiques indispensables à la régénération des ressources naturelles et à la conservation de la biodiversité au service des populations qui en dépendent. 

Ceci étant, l’extraction des ressources halieutiques et leur gestion de type « minier » pose aujourd’hui, avec acuité, de réels problèmes tant sur le plan de la sécurité alimentaire que sur celui de la paix sociale consécutivement aux conflits qui naissent ça et là en raison du fait que le poisson se raréfie partout et pour le trouver il faut conquérir d’autres sites, soit dans le pays lui même, soit sur la frontière ou soit dans les zones de pêche d’autres pays .

Enfin, par le concept «bien être», le PRCM entend le bonheur et la prospérité pour les habitants de la sous-région et du monde entier. Le bien être est bien là pour signifier, entres autres, notamment aux acteurs de la coalition, que si la Conservation est l’Investissement pour l’avenir, les retours sur investissement sont les bénéfices durables au profit des populations notamment les communautés locales littorales en matière d’emplois, de sécurité alimentaire, etc.. 

En effet, la biodiversité génère de nombreux services et assure des moyens d'existence durable pour différentes catégories socioprofessionnelles: jeunes au niveau des métiers de la pêche et du tourisme, femmes au niveau de la transformation artisanale des produits de la pêche, mareyeurs et mareyeuses, etc. Les Etats de la sous-région sont aussi très dépendants des ressources côtières et marines qui représentent les piliers de leur économie et constituent leurs principales recettes en devises, qu’il s’agisse de pêche, d’hydrocarbures ou de tourisme.