Les causes qui menacent les forêts de Sédhiou sont multiples et variées. Il y a d’abord l’habitat spontané le long des principaux axes routiers. Depuis le bitumage de la route carrefour 22/Kolda soit 78 kilomètres, les forêts de la zone ne cessent de subir l’agression de l’homme.
Comme des champignons, des villages poussent sur l’axe à longueur d’années. Le même phénomène se constate aisément sur l’axe Sédhiou/Marsassoum (55 km), sur l’axe Sédhiou/ Médina Wandifa (45 km) mais aussi sur la nationale N°IV communément appelée la Transgambienne.
Ensuite il y a les feux de brousse dont certains sont d’origine criminelle et d’autres causés par les chasseurs qui incendient les forêts pour canaliser les gibiers vers la direction du vent. En cette période où la campagne de chasse est ouverte dans toute la région, il ne se passe pas un jour sans que des nuages de fumées en provenance des forêts noircissent le ciel encore paisible.
Enfin il y a l’action nuisible des exploitants forestiers. Les services départemental et régional des Eaux et forêts et chasse de la région prennent souvent dans leurs filets des trafiquants de bois. Dans le département de Bounkiling frontalier à la Gambie, ce sont des camions remplis de plusieurs tonnes de troncs d’arbre, frauduleusement exploités en partance pour la Gambie, qui font souvent l’objet de saisie.
Malheureusement, beaucoup de trafiquants échappent au contrôle des services de l’Etat du Sénégal frappés par le manque de moyens logistiques et par une insuffisance criarde de personnel.
La présente journée internationale pourrait être une bonne occasion pour trouver des solutions pérennes à ces maux qui gangrènent l’épanouissement des forêts de la région. Mais, le grand remue-ménage lié au mouvement d’affectation du personnel dans les différents services compétents n’a pas permis l’organisation de cet événement à Sédhiou.
1 Commentaires
Tu Es Lamentable
En Mars, 2013 (12:13 PM)Participer à la Discussion