
Dix heures au marché Tiléne. Les vendeurs prennent possession de leurs commerces. À mesure que le soleil monte au Zénith, le marché grouille de monde. Les klaxons de véhicules mêlent leur concert au brouhaha ambiant. Difficile pour le client de circuler librement à l’intérieur comme à l’extérieur du marché. Toutefois, ceux qui fréquentent le marché doivent faire abstraction de la saleté et des odeurs nauséabondes. Car, des étals de fortune sont carrément installés sur des tas de fruits et de légumes pourris abandonnés sur la chaussée.
Pendant ce temps, le marché bat son plein. « Ici, tout est moins cher que dans les autres magasins. Heureusement qu’il y a ce marché où les prix sont abordables », se console un client qui préfère garder l’anonymat. Le même interlocuteur avoue n’accorder aucun intérêt à l’absence d’hygiène. Et vers le soir, la chaussée est jonchée de déchets jetés par les marchands de fruits et légumes.
Assise sur un tabouret dressé à l’ombre d’une cantine, Awa Ndiaye se désole de l’Etat du marché. « Nous avons qu’un seul problème ici, c’est la saleté. Nous sommes condamnés à subir les affres de l’insalubrité. Et les ordures s’accumulent au point de déborder sur le marché. Nous sommes obligés de payer chaque jours 100 FCFA à un talibé pour le ramassage des ordures ». A son tour, sa voisine Sarata Kolly, ne peux s’empêcher de se nourrir de regrets. « II faut mettre des sacs de poubelles pour rendre propre le marché parce que y a beaucoup d’ordures. La saleté, les ordures dans les rues du marché nous dépasse.
Toutefois, s’empresse-t-elle, de préciser que « la mairie ne fait pas son travail. Elle doit gérer les ordures, veiller sur la propreté et la sécurité du marché en engageant des gardiens. Au début, il y avait des gardiens. Maintenant, c’est nous qui les payons à la fin de chaque mois, nous sommes abandonnés à nous-mêmes. C’est pourquoi, le seul appel que je lance aux autorités c’est qu’elles nous aident sur le problème de la salubrité du marché de tiléne ».
Contrairement aux commerçants, Ablaye Matar Sambou, deuxième adjoint au maire, estime que «La mairie a pris du personnel de nettoiement pour balayer le marché et on paye ces personnes avec les recettes tirées de ces taxes. Donc, ils doivent savoir que les commerçants s’acquittent de leurs droits comme tout citoyen contribue pour le ramassage des ordures ménagères».
A cause de l’insalubrité, les commerçants du marché de Tilène de Dakar ont entamé, ce mercredi, une grève pour dire non à la mairie suite à la volonté de l’autorité municipale de revoir à la hausse les taxes.
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