Agents du ministère de l’Environnement et du Développement durable et exploitants forestiers réunis en coopératives ont rigoureusement dénoncé l’exploitation de manières frauduleuses des ressources forestières. Surtout le trafic de bois en direction des pays limitrophes. Directeur des Eaux et Forêts de la région de Kolda, Le Colonel Baïdy Ba a révélé que ses collègues et lui assistent «des fois à des coupes illicites de bois, à des manouvres frauduleuses. Aujourd’hui, on fait face à un trafic de bois qui va vers les pays limitrophes».
Pour venir à bout de ce fléau qui continue de faire des dégâts dans les forêts casamançaises, il faut un personnel suffisant, a confié le Colonel. Or, il y a un déficit en ressources humaines pour les services des Eaux et forêts. Ce que veut combler l’Etat du Sénégal à travers l’enrôlement de 39 agents des eaux et forêts. Ces agents, selon le Colonel Baïdy, «seront incessamment déployés le long des frontières avec les pays limitrophes pour lutter contre la fraude et l’exploitation clandestine de nos forêts. Mais ce sont les populations riveraines aujourd’hui, c’est avec leur complicité que les gens traversent nos frontières et coupent le bois», se désole le directeur des Eaux et Forêts de Kolda. Lequel trouve que «la surveillance est absolument nécessaire. Les populations aujourd’hui ont accès à ces forêts, tirent des revenus maintenant, elles doivent être les premières à sauvegarder ces forêts», a indiqué le Colonel Ba.
Il précise que c’est la raison pour laquelle il y a à peine deux semaines, (ils ont) fait une tournée dans toutes les régions sud du Sénégal. Nous avons longé toute la frontière et avons lancé un appel aux populations locales en leur disant que ces forêts qu’on a hérité de nos parents nous devons les laisser aux générations futures. Aujourd’hui, toute mode de vie est bâtie sur ces forêts.
Toutes choses qui confortent le Colonel Ba dans ses convictions que «ces forêts-là, constituent aujourd’hui, un capital qu’on doit sauvegarder pour l’intérêt des populations d’aujourd’hui et pour les générations futures. C’est une question de patriotisme. Et nous osons croire que le message a été bien compris par ces populations avec lesquelles on a dialogué pendant au moins une semaine, lors de ma dernière tournée».
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