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Environnement

Sénégal : Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ?

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Sénégal : Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ?

Avec près d'une victime par jour, les serpents tuent presque autant que les accidents de la circulation au Sénégal. Sur les 81 espèces recensées en Afrique de l'Ouest, le Sénégal est le mieux loti avec 70 % des serpents connus. Un projet de lutte contre les Envenimations a été conçu pour appuyer les efforts du gouvernement dans la voie de l’atteinte des OMD 1, 6 et 7.

La mortalité par envenimation est importante au Sénégal avec près de 8.000 morsures de serpents par année dont 300 mortelles, soit environ un décès  par jour. Ces morts surviennent en particulier en milieu rural et dans les zones humides, principalement autour du pourtour du territoire national abondamment arrosé. La documentation disponible avance le chiffre de 70 % de variétés de serpents recensées au Sénégal, sur les  81 espèces dénombrées en Afrique de l'Ouest.
 
Les remèdes sont encore timides : une étude  menée il y a quelque temps dans les quatre sites du projet de gestion intégrée des ecosystèmes du Sénégal montre par exemple que les tradipraticiens  utilisent  un savoir local à base de plantes, d'incantations magico-religieuses et de plantes médicinales pour lutter contre les morsures de serpents et les piqûres de scorpions.
 
De telles pratiques semblent plus à la portée des populations rurale quand on sait qu'un sérum anti-venimeux coûte entre 100.000 et 150.000 f, hors de la portée des victimes et de leurs parents.
 
Le Sénégal possède une biodiversité considérable avec 2.400 espèces  de plantes dont 600 espèces de plantes médicinales utilisées dans la médecine traditionnelle par rapport aux 20.000 espèces recensées par l’Organisation mondiale de la Santé (Document de stratégie de conservation de la Biodiversité, 1998), 2.000 espèces  d’insectes, 100 espèces de reptiles, 192 espèces de mammifères, 622 espèces d’oiseaux, 400 espèces de poissons.
 
Les ophidiens ont fait l’objet de plusieurs études, depuis les premiers travaux de Rochebune (1884) et Boulanger (1919) et la publication d’une liste des espèces de l’Afrique de l’Ouest. En effet, quelques 81 espèces (Trape et Mané, 2006) de serpents sont actuellement connues en  Afrique Occidentale.
 
Au Sénégal, des travaux relativement nombreux ont porté sur la faune ophidienne (Villers, 1953, 1954,1956, 1975, Dupuy, 1975, Chippaux, 2006, Trape et Mané, 2006).
Ainsi sur l’effectif total des espèces dénombrées en Afrique de l’Ouest, environ 70 % sont présentes au Sénégal et sont réparties entre six et sept Familles : les Typhlopidés et les Leptophlopidés, les Boïdés, les Colubridés (très représentés au Sénégal), les Atractaspididés, les Elapidés et les Vipéridés.
 
Ces  serpents se rencontrent un peu partout, tandis que d’autres sont spécifiques à certains biotopes comme par exemple le Ferlo et les zones arides du Sénégal Oriental ; parmi ceux-ci, nous pouvons citer :
·         Bitis arietans (la vipère heurtante ou Puff adder),
·         Dendroaspis polylepis ( mamba noir, serpent des savanes ou Black mamba ),
·         Dendroaspis viridis (mamba vert  ou Western green mamba,
·       Echis leucogaster (Echidé à ventre blanc ou White-bellied carpet viper)
 
·         Naja katiensis (cobra cracheur ou West African brown spitting cobra )
·         Naja melanoleuca (cobra noir ou serpent à capuchon noir et blanc ou Forest cobra)
·         Naja nigricollis (cobra cracheur noir ou Black-necked spitting )
·         Naja senegalensis (cobra noir ou Senegalese cobra)
 
La région naturelle de la Casamance et la Vallée du Fleuve Sénégal accueillent quant à elles une densité et une variété de serpents supérieures aux autres régions en raison de leur écosystème humide.
D’autres espèces à morsure ou à piqûre venimeuse comme les Scorpions, les Scolopendres, les abeilles, les guêpes  sont abondantes dans la plupart des régions du pays.
 
Le Sénégal, à travers son Document de Stratégie de la Réduction de la Pauvreté (DSRP), a identifié des axes stratégiques (la création de richesse, la promotion de services sociaux de base et la protection de groupes vulnérables, etc.) qui sont dépendants de l'état de l'environnement et des services des écosystèmes qui sont fournis.
 
En se fondant également sur les initiatives d’alliances, le projet "Méduse"de  lutte contre les Envenimations a été conçu pour appuyer les efforts du Gouvernement dans la voie de l’atteinte des OMD, en particulier, l’OMD 1, l’OMD 6 et l’OMD 7.

Source : PRONASEF




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