Âgé de 45 ans et père de cinq enfants, D. Diallo vit encore dans le domicile familial. Cependant, il n’aime pas partager le toit avec sa mère, car l’accusant de favoriser l’une de ses petites-filles. Il la soupçonne aussi de vouloir vendre la maison familiale.
C’est pourquoi, «chaque fois qu’il est ivre, il s’en prend à moi», raconte sa vieille mère aux juges siégeant vendredi dernier à l’audience des flagrants délits du Tribunal de grande instance de Dakar, rapporte «Le Soleil». La nuit des faits, «il a encore voulu m’expulser de la maison. Il m’a copieusement injuriée, puis il a menacé de me tuer, en brandissant une machette. J'ai affrété un taxi et j’ai payé 5 000 F Cfa pour me rendre à la police des Hlm. Il était 3 h du matin environ», confie-t-elle.
Interrogé, le prévenu a réfuté les accusations de sa mère. «Je parlais avec mes neveux et elle s’en est mêlée. Je n'avais pas d'arme et je ne bois pas», dit-il.
Et la vieille dame de lui rétorquer : «Tu bois. Tu avais deux armes. Ce sont les policiers qui les ont récupérées.» Reprenant la parole, D. Diallo prétend qu’il voulait emporter les machettes pour les aiguiser.
Soulignant que la partie civile a dû son salut à l'intervention d'un locataire, la présidente du tribunal a sermonné le prévenu. «Est-ce que la maison est votre propriété ? Et même si c’était le cas, vous devez héberger votre mère. Pourquoi buvez-vous, si vous ne pouvez pas vous contrôler ?», assène-t-elle avant de demander à R. Thiam de formuler ses demandes.
«Il n'a pas de quoi me dédommager. Il avait un bon travail, mais il l'a perdu à cause de l’alcool», fulmine la vieille dame dans les colonnes du quotidien national.
Le parquet, qui a jugé les faits «assez graves», a demandé l’application de la loi. Le tribunal l’a déclaré coupable des faits de menace de mort, violences et voies de fait à ascendant et détention d’arme blanche sans autorisation administrative. Il a condamné D. Diallo à un an, dont trois mois ferme.
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