epuis quelque temps, il s’invite dans l’intimité de vos salons. Le temps d’un petit sketch à vous tordre de rire. Sur la Tfm. Lui c’est Mor Talla Sow, plus connu sous son nom d’artiste, « Per bu xar ». A travers des scènes aussi désopilantes que burlesques, il incarne un agent de « polisse » pas comme les autres. Une barbichette en bouc sur un visage anguleux, la révélation du Douta d'or 2011 est facétieux à souhait. Sa philosophie aidant, «Dem ba jeex pour combattre le stress»... C'est tout sauf de la blague...
Dans la vie civile «Per bu xar» est un tout autre homme. Mor Talla SoW de son vrai nom, est rigoureux à souhait, à la limite du perfectionnisme pas étonnant donc qu'il réussisse tout ce qu'il entreprend. Et pourtant, le bonhomme aura roulé sa bosse avant de trouver sa voie, la comédie. Natif de la commune de Guéoul, dans la région de Louga, il y fait ses études, jusqu'au CM2. Les bancs, les pupitres, encore moins les livres et les cahiers, n'ont jamais été son «truc». Après deux tentatives pour passer en 6e (collège) il est prié de prendre la «porte», Mor Talla passe à autre chose : la Menuiserie. Pendant cinq ans, il exerce ce métier, avec brio. Au fil du temps, la routine finit par s'installer, Mor Talla décide d'aller voir ailleurs, du côté des gros-porteurs. En effet, très jeune, il aimait admirer ces énormes engins, Une passion qui à première vue peut prêter à sourire, mais pour notre bonhomme, c'est tout sauf une plaisanterie. C’est ainsi qu'il devient routier, allant de région en région pour livrer du poisson. Là encore, malgré son succès, la flamme finit par s'estomper et faire place à l'ivresse d'un jouvenceau en quête de l'impossible. Mor Guéoul, comme l'appellent affectueusement ses potes, atterrit dans le commerce de rue. Marchand ambulant il achète quelques petites babioles qu'il revend, presque à la criée. On a du mal à l'imaginer dans ce job. Il pourrait passer presque inaperçu avec sa petite taille, sur une corpulence menue. À cela s'ajoute sa candeur, malgré une témérité sourde. Car avec lui on a vite appris qu'il ne faut pas se fier aux apparences. Teigneux à sou-hait, Mor fait partie de ceux qui ont toujours le «poing levé». Autrement dit, il ne baisse jamais les bras, trop peu pour lui...
Un self made man
De marchand ambulant, il se reconvertit dans la vente de légumes, de poissons séchés et autres denrées. Un an après, c'est un tout autre domaine qu'il explore, la couture. Très doué pour la confection de tenues sénégalaises, Mor Talla se spécialise dans la broderie. Mais c'est sans compter avec une petite étincelle qui s'illumine en lui chaque fois qu'il regarde une pièce de théâtre. Cette étincelle va finir par s'embraser sous l'influence d'un certain Moussa Sène, griot dans son fief. Ce dernier avait la particularité de toujours faire rire son monde à travers des éloges plus taquins que pompeux. C'est d'ailleurs de cet homme que lui est venu son sobriquet, «Per bu xar». L'homme en question était surnommé ainsi. Mor s'est inspiré de ses railleries pour forger son propre style. Un cocktail détonant qui, au fil des années, a poussé ce self-made-man à sillonner les artères de son village natal, puis des régions voisines, avant de déposer son baluchon dans la capitale. Il a d'abord animé une émission dans une station radio de la place, avant de former sa troupe composée de neuf comédiens, tous issus de la même famille. Avec cette bande, il parvient à décrocher le rôle principal dans un sketch télévisé sur la Tfm. Il y incarne un agent de «polisse», et pas des moindres. De souffle dionysiaque, le brigadier malmène les mots de manière quasi ininterrompue. On dirait un train en marche. Ne vous y trompez pas, c'est inné chez «Per bu xar». À part un peu de sport de temps à autre, pour maintenir la forme, son endurance est naturelle. Sa tenue qui date de l'époque coloniale ne laisse pas indifférent non plus. Le tout dans une ambiance loufoque, avec des scènes désopilantes. Attention à une
«overdose» de rire !
«Naareel», pas question...
Petit à petit, le comédien réussit à gagner l'estime du public sénégalais et à se hisser dans le peloton de tête des comiques les plus en vue. Révélation individuelle du «Douta d'or» 2010-/2011, sa philosophie y est certainement pour beaucoup. «Dem ba jeex» (se donner à fond), pour parvenir à son objectif principal, faire oublier aux Sénégalais leur stress, les tracas quotidiens et autres épreuves: La vie, ce jeune homme de 34 berges la croque à pleines dents ; il ne se prend pas la tête pour un oui ou pour un non. En dehors de la scène, ce sont des séances de causeries autour d'un bol de poulets ou de tendres morceaux de viande de bouc. Mais ce que préfère «Pèr», c'est le «yassa» (riz avec une sauce à base d'oignons et de citron). La main experte de son épouse, Nabou, est sans doute passée par là. Celle qu'il n'échangera jamais contre une autre, si belle, si «mokk pooj» (avenante) soit-elle... Point de «naareel». Promis et juré, parole de monogame. Mor Talla ne voit que sa douce moitié qui lui a donné deux fil¬les. Un mari gâté. Le comble pour lui serait certainement de ne pas prendre en considération les conseils de ses aimés, entre autres Moustapha Diop, Seune Sène et Ndèye Mour. Plus que des sources d'inspiration, il boit leurs paroles... Blague à part...
SOURCE : L’OBS MARIA DOMINICA T. DIÉDHIOU
Un self made man
De marchand ambulant, il se reconvertit dans la vente de légumes, de poissons séchés et autres denrées. Un an après, c'est un tout autre domaine qu'il explore, la couture. Très doué pour la confection de tenues sénégalaises, Mor Talla se spécialise dans la broderie. Mais c'est sans compter avec une petite étincelle qui s'illumine en lui chaque fois qu'il regarde une pièce de théâtre. Cette étincelle va finir par s'embraser sous l'influence d'un certain Moussa Sène, griot dans son fief. Ce dernier avait la particularité de toujours faire rire son monde à travers des éloges plus taquins que pompeux. C'est d'ailleurs de cet homme que lui est venu son sobriquet, «Per bu xar». L'homme en question était surnommé ainsi. Mor s'est inspiré de ses railleries pour forger son propre style. Un cocktail détonant qui, au fil des années, a poussé ce self-made-man à sillonner les artères de son village natal, puis des régions voisines, avant de déposer son baluchon dans la capitale. Il a d'abord animé une émission dans une station radio de la place, avant de former sa troupe composée de neuf comédiens, tous issus de la même famille. Avec cette bande, il parvient à décrocher le rôle principal dans un sketch télévisé sur la Tfm. Il y incarne un agent de «polisse», et pas des moindres. De souffle dionysiaque, le brigadier malmène les mots de manière quasi ininterrompue. On dirait un train en marche. Ne vous y trompez pas, c'est inné chez «Per bu xar». À part un peu de sport de temps à autre, pour maintenir la forme, son endurance est naturelle. Sa tenue qui date de l'époque coloniale ne laisse pas indifférent non plus. Le tout dans une ambiance loufoque, avec des scènes désopilantes. Attention à une
«overdose» de rire !
«Naareel», pas question...
Petit à petit, le comédien réussit à gagner l'estime du public sénégalais et à se hisser dans le peloton de tête des comiques les plus en vue. Révélation individuelle du «Douta d'or» 2010-/2011, sa philosophie y est certainement pour beaucoup. «Dem ba jeex» (se donner à fond), pour parvenir à son objectif principal, faire oublier aux Sénégalais leur stress, les tracas quotidiens et autres épreuves: La vie, ce jeune homme de 34 berges la croque à pleines dents ; il ne se prend pas la tête pour un oui ou pour un non. En dehors de la scène, ce sont des séances de causeries autour d'un bol de poulets ou de tendres morceaux de viande de bouc. Mais ce que préfère «Pèr», c'est le «yassa» (riz avec une sauce à base d'oignons et de citron). La main experte de son épouse, Nabou, est sans doute passée par là. Celle qu'il n'échangera jamais contre une autre, si belle, si «mokk pooj» (avenante) soit-elle... Point de «naareel». Promis et juré, parole de monogame. Mor Talla ne voit que sa douce moitié qui lui a donné deux fil¬les. Un mari gâté. Le comble pour lui serait certainement de ne pas prendre en considération les conseils de ses aimés, entre autres Moustapha Diop, Seune Sène et Ndèye Mour. Plus que des sources d'inspiration, il boit leurs paroles... Blague à part...
SOURCE : L’OBS MARIA DOMINICA T. DIÉDHIOU
32 Commentaires
Montpellier
En Mai, 2011 (08:28 AM)Venus
En Mai, 2011 (08:51 AM)Bagsi
En Mai, 2011 (09:25 AM)Bbkhady
En Mai, 2011 (09:45 AM)Fort
En Mai, 2011 (10:34 AM)Undefined
En Mai, 2011 (11:09 AM)Ibra
En Mai, 2011 (11:40 AM)Reply_author
En Janvier, 2022 (08:03 AM)C'est vicieux comme démarche mais
Cool
En Mai, 2011 (12:51 PM)Brouhaha
En Mai, 2011 (12:56 PM)Fokh
En Mai, 2011 (15:09 PM)Tp
En Mai, 2011 (16:23 PM)Makha
En Mai, 2011 (16:41 PM)Undefined
En Mai, 2011 (17:35 PM)Mor
En Mai, 2011 (18:29 PM)Binta
En Mai, 2011 (20:12 PM)Ezccvdsd
En Mai, 2011 (20:34 PM)Anon
En Mai, 2011 (20:47 PM)Hj
En Mai, 2011 (22:06 PM)Rrrrrrrrrrrryne
En Mai, 2011 (00:26 AM)Car Car
En Mai, 2011 (10:02 AM)Eight
En Mai, 2011 (14:01 PM)Lune
En Mai, 2011 (12:25 PM)Tima
En Mai, 2011 (18:52 PM)Daouda Samb
En Mai, 2011 (22:59 PM)Undefined
En Mai, 2011 (23:00 PM)Undefined
En Mai, 2011 (09:58 AM)Misma
En Mai, 2011 (23:22 PM)Fans
En Janvier, 2012 (00:31 AM)Fans
En Janvier, 2012 (18:59 PM)Kouz
En Mars, 2014 (11:15 AM)E
En Janvier, 2020 (17:13 PM)E
En Janvier, 2020 (17:13 PM)Participer à la Discussion