Connu pour son calme et sa discipline, ses tenues vestimentaires correctes, Ousmane Seck s’est livré, hier dans son «jardin» le Sahel, à la périlleuse épreuve de questions-réponses avec la presse. Un an après avoir mis sur pied son propre groupe de musiciens, Ousmane Seck, le jeune frère de Thione Ballago Seck, vient de mettre une nouvelle production sur le marché sénégalais. Un album teste pour lui et sa jeune bande. L’auteur de «Droits de l’Homme» sert aux mélomanes une production de sept titres, disponible seulement en Cd. Ce que Ousmane Seck justifie par le fait que «la musique est gangrenée par la piraterie. J’ai tenu à me produire moi-même pour éviter tout comportement de ce genre qui ne fait pas avancer l’industrie de la musique». Les fans encore détenteurs des vieilles bonnes radios-cassettes devront passer au numérique pour apprécier les mélodies servies à travers cet album. Revenant sur le sens du titre de la production, Ousmane Seck dira qu’il renvoie à l’avenir de toute personne qui se soucie tous les jours de son futur. Mais aussi une ère nouvelle pour lui et son jeune orchestre qu’il a créé en octobre 2008. Ce qui justifie son absence sur la scène musicale sénégalaise depuis quelques années. «La mise sur pied de mon groupe que j’ai baptisé Ouz band n’a pas était de tout repos. Il nous a fallu beaucoup de réunions et de tête-à-tête pour mettre sur pied une équipe soudée avant de nous consacrer à mon premier album avec mon propre orchestre», révèle-t-il. Par ailleurs, il précise que cette production qui est sur le marché depuis décembre 2009 était prête depuis 2006, mais le frangin de Thione a préféré prendre beaucoup de sérieux et le temps nécessaires pour livrer les premières notes de sa carrière solo. «J’ai voulu donner aux mélomanes une production de qualité», dit-il. Jeune auteur compositeur, Ousmane Seck fait ses débuts dans la musique en assurant les chœurs pour des pointures de la musique traditionnelle sénégalaise. Notamment Fatou Guéwel Diouf et son grand frère Mapenda Seck, dont le fils aîné assure les percussions dans son orchestre. Il s’est fait surtout connaître durant les années où il évoluait aux côtés de Thione Ballago Seck qui lui chargeait d’assurer la première partie de ses prestations avec le Raam Daan. Tâche dont s’acquitte, aujourd’hui, son neveu Wally Ballago Seck, dernier venu de la fratrie Seck sur la scène musicale sénégalaise. En 1998, il sort son premier album «Djiko». L’année 2003 verra la naissance de sa seconde production intitulée «Nawlé». Déjà en pleine promotion, Ousmane Seck compte se produire en banlieue ainsi que dans les régions. Sur le plan international, des contrats son en cours de négociation, assure le staff de l’artiste.
Show case… Et tout le monde se lâche !
Après la série de questions et de réponses, les journalistes présents sur place ont fait valoir leur talent de danseurs. Sous les mélodies endiablées et distillées par une sonorisation impeccable, confrères et consœurs ont rangé stylos, bloc-notes et enregistreurs. Pendant une bonne demi-heure, confrères et consœurs ont rivalisé dans l’art de mouvoir son corps. Ousmane Seck et sa bande ont tellement chauffé la salle que les plus timides ont fini par se retrouver, on ne sait comment sur la piste. Le leader du Ouz band a servi à l’assistance sa nouvelle production en exclusivité et en live.
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