Un rapport de l’Institut de la statistique du Québec daté de décembre 2010 confirme la tendance à la hausse du chômage des immigrants par rapport aux Canadiens de naissance. Un tel tableau est en contradiction avec la politique d’immigration fédérale qui informe, à grands coups de publicité, que le pays octroie chaque année entre 200 à 250 mille titres de résidents permanents aux candidats à l’immigration. Le chômage des immigrants est surtout ressenti lorsque l’activité économique est secouée par une crise comme celle vécue en 2008. La timide reprise économique canadienne notée en 2009 n’a pas aidé les immigrants à bien s’insérer sur le marché du travail. La Presse canadienne reprenant l’étude de l’Institut de la statistique du Québec note que ‘le taux de chômage de l'ensemble des immigrants admis au Québec a augmenté en 2009 de 2,6 points de pourcentage par rapport à l'année précédente, soit moins rapidement qu'en Ontario (hausse de 3,2 points) et au Canada (hausse de 2,9 points)’. La situation n’a pas été pire au Québec par rapport à une province comme l’Ontario ou le reste du Canada.
‘La situation précaire du marché du travail en 2009 a touché plus durement les immigrants que les Canadiens de naissance au Québec, même si les immigrants québécois ont été moins affectés que ceux de l'Ontario ou de l'ensemble du Canada’, souligne La Presse canadienne. Si les immigrants qui ont opté le choix de demeurer au Québec, ont été moins touchés par le chômage, cela est dû à de nombreux facteurs. ‘La situation moins défavorable vécue par les immigrants au Québec, comparativement à celle des immigrants de l'Ontario et du Canada, s'explique surtout par le fait que l'activité économique s'est contractée moins fortement au Québec’, révèle l’étude. Cependant, La Presse canadienne note que, ‘sous un angle plus général, la part des immigrants dans l'ensemble des chômeurs au Québec était restée à peu près stable, par exemple 18,3 % en 2006 et 18,9 % en 2008, alors qu'elle a augmenté en 2009 pour atteindre 20,2 %’.
L’étude se focalise aussi sur l’impact du chômage entre les jeunes canadiens de naissance et ceux de l’immigration. ‘Ainsi, au Québec, le taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans nés au Canada a connu une hausse de 2,8 points de pourcentage, contre une hausse de 6,1 points pour les jeunes immigrants du même âge. En Ontario, le taux de chômage de ces jeunes de 15 à 24 ans a crû de 3,3 points pour les natifs et de 6,6 points pour les jeunes immigrants’, indique l’étude.
Coupes sombres dans les services aux immigrants
A côté de l’épineuse question du chômage, la récente décision du gouvernement fédéral de procéder à des coupes sombres de 53 millions de dollars par année sur le financement des services aux nouveaux immigrants, divise la classe politique du pays, selon Rdi. Des coupes sombres qui ramènent à 340 millions de dollars par année le coût des services permettant aux immigrants de s’installer au Canada à leur arrivée. Le ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration, Jason Kenney, estime que ‘de telles réductions sont nécessaires pour s'assurer que l'argent des contribuables est utilisé à bon escient’. Une démarche dénoncée par le Parti libéral qui, à travers son député Bob Rae, indique qu’elles sont ‘draconiennes et inexplicables’. Bob Rae qui estime qu'Ottawa rompt avec la tradition d'accueil des Canadiens, mentionne sur les ondes de Rdi que ‘c'est contre toutes nos traditions canadiennes. C'est contre toutes les choses que nous avons faites ensemble comme pays, et ça n'a pas de bon sens’.
7 Commentaires
André
En Décembre, 2010 (11:07 AM)Zola
En Décembre, 2010 (11:07 AM)Momo
En Décembre, 2010 (11:07 AM)Thug
En Décembre, 2010 (11:15 AM)Diop
En Décembre, 2010 (12:22 PM)Calrlos
En Décembre, 2010 (14:44 PM)[email protected]
En Décembre, 2010 (20:30 PM)Participer à la Discussion