DAARA J : « On pense créer une Fondation en faveur des enfants. »

En tenue bleue, mélangée de jean et de tenue afro traditionnelle qui résument les influences et les innombrables expériences qui a caractérisé le groupe tout au long de son histoire. Outre l’Afrique ils ont aussi grapillés des vibrations emmagasinées dans l’hexagone et au pays de l’oncle Sam. « Je lance un appel à mes amis artistes pour leur dire que tout ce dont nous avons besoin, se trouve en Afrique ».

Retrait forcé.

Cet album qui réitère l’engagement du groupe dans la lutte pour la cause de l’enfance, a été, selon Faada Freddy, le fruit de deux années de diète dans un petit espace qu’il appelle « le bois sacré ». « C’est une surface de 10m2 environ, comme une prison (éclats de rires), heureusement qu’il y avait de la musique pour nous libérer . Nous y restions pour faire des recherches, car nous étions conscients de notre devoir de présenter un bon produit, non seulement pour le Sénégal ou l’Afrique, mais pour le monde entier »

Après le bois sacré, les deux rappeurs se sont rendus dans un studio en France et ont travaillé des ateliers avec un arrangeur d’origine américano-suédoise « Golden Cyrus », dans un studio qui s’appelle « Love ».

Si l’album a connu une telle richesse dans le contenu et la forme, constate Faada, c’est parce que le groupe a reçu une invitation très fructueuse de Daimon Alban, le compositeur de Gorilas ou ils ont croisé de grosses pointures comme Ayo, Amadou et Myriam, Baba Maal et d’autres musiciens Anglais. « Cette rencontre nous a beaucoup influencé. De « l’afro bit », nous avons débouché sur « l’afro hip hop », ont –ils reconnu.

Faada : « La musique et moi, c’est une longue histoire »

« Depuis enfant, j’ai eu la chance d’écouter Ismaël Lô, d’imiter l’imposante voix de Mawa Kouyaté, épouse de Soudioulou qui habitait aux Hlm 4 et ma ‘1ère télé, à l’âge de 4ans, dans l’émission Mame Day Banékhou de Mame Yakhi Lalo. Je ne faisais pas la différence, mais aujourd’hui, je me rends compte de toute cette influence dans ce que je fais.

L’adage qui dit que la musique n’a pas de frontière, peut être démontré chez Faada Freddy qui, en extase sur la scène, donne l’air Bob Marley, par les mêmes gestes. Un constat fait par les mélomanes et que le chanteur confirme, non pas par le choix du 11mai pour le lancement de l’album, mais par une passionnante anecdote : « Une fois en Jamaïque, je me suis rendu dans le studio de Bob Marley le 10 janvier dernier qui était sans calcul, le jour de mon anniversaire. Pour moi, il n’y a point de hasard. Ensuite, lorsque je chantais, des artistes de raggae se précipitaient pour me voir et disaient « He looks like Bob and GarnelSilk ». Naturellement, ce sont des chanteurs que j’aimais étant plus jeune. C’est comme si Bob est venu en moi ». Lui et Ndongo J ont même composé des sons de Bob comme « Exudos ». Pour moi, tous les hommes qui convergent vers l’unicité de Dieu ont quelque chose en commun et Lui prônait l’unicité de Dieu. Je me sens très proche de lui ».

Ndongo J : Après la sortie de l’album « School of life » (l’école de la vie), voilà qu’une autre tâche non moins difficile qui les attend. « Il est temps que l’on s’attaque maintenant à la promotion de notre album » a déclaré Ndongo. Cet enfant, produit de la daara, pense que les groupes de rap devraient avoir des contrats avec les banques ou certaines sociétés de la place qui préfèrent travailler seulement avec les artistes du mbalakh « Pourquoi pas le rap », clame t-il.

Ndongo et Faada, pour mieux illustrer leur engagement pour la cause de l’enfance, envisagent de prendre contact avec quelques établissements afin d’accompagner les autorités dans leur politique pour la promotion de l’éducation. Ils se disent réjouis de l’inititiative prise par l’Etat de moderniser les daara. « L’éducation est un droit universel », comme ils aiment à le dire. « On n’exclut même pas l’idée de créer une fondation Daara pour aider les enfants en situation difficile » a confié Ndongo de Daaraj. Daara J qui est toujours en phase avec son public, lancent un appel à tous les étudiants du Sénégal pour leur dire que seul le travail paie !

Ils préparent d’autres rendez-vous avec leur public le 18 juin prochain.