La ville portuaire de Calais serait une nouvelle fois saturée par les migrants. Face à cette situation, les trois principaux camps où vivent près de 600 personnes, venues essentiellement de Syrie, d'Afrique de l'Est et d'Afghanistan. Ces camps vont être démantelés dès le mardi 26 mai comme l'a annoncé lors d’une conférence de presse, le préfet du Nord-Pas-de Calais.
Un plan d'évacuation en urgence vient d'être pris par les autorités françaises. Le motif est d’éradiquer une épidémie de gale en éradiquant les campements où sont installées des familles dans des camps insalubres.
Depuis plusieurs mois, l'épidémie de gale touche les migrants. Pour en finir, le gouvernement propose de démanteler en urgence les camps où sont installées des femmes et des enfants. Au total, sont concernées plus de 600 personnes venues de Syrie, de l'Afrique de l'Est, d'Afghanistan, qui tentent de passer de l'autre côté de la Manche en direction de l'Angleterre.
Evacuation inhumaine
Les associations dénoncent cette intervention. Il faut, certes, intervenir mais pas de cette manière en rasant des camps sans apporter de solution. Une évacuation humainement catastrophique pour les associations car elle ne fait que déplacer le problème sans le résoudre, comme le déplore le docteur Jean François Corty, directeur de la mission France à Médecins du monde : « Ce que nous dénonçons, c’est des mesures qui combinent à la fois des soins théoriques et des expulsions. Des expulsions dont on sait qu’elles mettront à mal le schéma thérapeutique et qu’elles ne permettront pas une prise en charge médicale de qualité pour ces personnes qui vivent dans une très grande précarité, dans des conditions déplorables (...)
Des demandes ont été faites par les associations depuis de nombreuses années pour une amélioration de l’accès à l’hygiène, comme l’accès à l’eau potable, des douches, des toilettes, pour limiter l’émergence ou l’extension de maladies telles la gale. Encore une fois, si la gale est présente à Calais, c’est, notamment, parce que les autorités n’ont pas su mettre en place des structures qui permettent aux personnes en situation de précarité d’avoir un minimum d’hygiène ».
1 Commentaires
Mobaaba
En Mai, 2014 (09:41 AM)Participer à la Discussion