« Université », c’est le nom du premier album du chanteur Pular, Idrissa Aw, un natif de Matam, qui porte bien ses 45 hivernages.
Dans le zodiaque, le chanteur Idy Aw est du signe du Cancer : il tient beaucoup à la famille, à la solidarité et au partage. Une générosité innée qui se sent à travers la musique de sa belle voix. Dans cette première œuvre du chanteur, les thèmes choisis tournent autour du train- train quotidien de la vie. Travailleur au service de contrôle des restaurants universitaires, il rend hommage aux étudiants qui se frottent à toutes les facettes vécues dans ce bas monde. « La vie est comme une pièce de monnaie, la réussite et l’échec sont inscrits sur ses facettes », fait remarquer Idy Aw.
Selon lui, en rendant hommage aux étudiants pour leur foi au travail, l’espoir placé en eux par les parents qui se privent de beaucoup de choses pour les appuyer et aux enseignants du supérieur pour leur désir de former de bons citoyens . « Tout ce beau monde comprend et partage une passion : celle d’une formation de qualité, clef de tout succès », martèle-t-il.
Toujours dans l’album, Idy Aw chante la 11è région du Sénégal, Matam. Une occasion saisie pour faire un rappel historique du statut de la ville, de l’ère coloniale à son érection en région par le Président de la République du Sénégal, Me Abdoulaye Wade, à qui il rend un vibrant hommage. « Maintenant, je félicite le premier gouverneur de Matam et exhorte les autorités de mon pays à mettre l’accent sur la mise en place des infrastructures dignes d’une capitale régionale », lance Idy Aw. « Thiélal » ou Santé, « Mougnal » qui met en valeur la vertu de la patience, « Jam » ou la paix et « Mbeuguel » ou l’Amour, constituent les autres airs fredonnés par Idy Aw dans cette cassette.
Dans quelques jours, un clip va accompagner la promotion de cette première production d’Idy Aw, entièrement réalisée sur fonds propres. « J’ai économisé pendant de longs mois et contracté un prêt pour assurer ma production », confie-t-il. Ce qui lui a permis d’évoquer les grandes difficultés qu’éprouvent les artistes, encore méconnus du public, pour se faire produire.
Le virus de la chanson a piqué Idy Aw, dans sa tendre enfance . Il fredonnait les chansons traditionnelles populaires du Fouta. Il a fallu attendre jusqu’en 1979, année à laquelle il a eu l’occasion de tester ses capacités de chanteur à travers la troupe théâtrale de l’Asc Ngourel Serigne, un quartier de Matam. En 1982, il quitte sa ville natale pour Dakar. Une fois dans la capitale du Sénégal, Idy Aw s’est frotté à des groupes musicaux çà et là. « En 1985, j’ai fait le « Dande Lenol » de Baba Maal et, vers la fin de la même année, je l’ai quitté pour former mon propre groupe dénommé « Nguessan » ou mon jardin », dit - il.
Il a fallu attendre 2006 pour voir le premier fruit du jardin de Idy Aw qu’il entend cultiver davantage, pour tous ceux qui aiment de la bonne mélodie habillée de paroles pleines de sagesse .
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