Chaque année, ils sont des milliers à fuir leur pays dans l'espoir de rejoindre des contrées plus clémentes en Afrique du Nord ou en Europe. Venus de la Corne de l'Afrique ou de l'Afrique de l'Ouest, du Nigéria ou de Centrafrique, mais aussi de Syrie depuis le début de la guerre... Ils sont environ 55.000, selon l'Office des Nations unies contre le trafic de drogue et le crime organisé (UNODC). Dans leur fuite, ils financent les réseaux des passeurs. Ces criminels leur font miroiter un voyage sans encombre, parfois des papiers, voire un travail en Europe. Ce trafic génère un revenu de quelque 150 millions de dollars par an. Pour ces criminels - en témoigne une vidéo fournie par la police italienne il y a quelques jours -, les migrants ne sont qu'une marchandise rémunératrice. Tout ce qui peut être source de revenus dans le voyage de ces personnes désespérées est exploité.
En juin dernier, dans le "Daily Beast", la journaliste Barbie Latza Nadeau reproduisait le témoignage d'un trafiquant d'être humain arrêté peu avant. Il expliquait ses pratiques, le coût de son organisation et ses revenus. Outre la somme versée pour le voyage, tout est motif à soutirer de l'argent aux migrants à bord des navires : un gilet de sauvetage ? 200 dollars. De l'eau et des boîtes de thon ? 100 dollars. Des couvertures ? 200 dollars. Et pour quelques minutes sur un téléphone satellitaires, il en coûtera... 300 dollars. Ces migrants clandestins sont aussi victimes de graves violations des droits de l'homme. Leur voyage, même entrepris de leur plein gré, peut se transformer en cauchemar. Ils peuvent être entassés dans des espaces très exigus, camions ou embarcations de fortune, car les passeurs cherchent avant tout à maximiser leur "cargaison". Ils sont régulièrement victimes de mauvais traitements, peuvent être violés, enlevés contre une rançon que les familles restées au village ne peuvent payer, battus en route ou laissés pour morts dans le désert, dénonce l'Office des migrations internationales (OIM). Et une fois leur destination atteinte, beaucoup sont victimes de chantage ou de servitude pour "régler leurs dettes". Ce terrible trafic coûte la vie à des milliers d'êtres humains, alimente la corruption et renforce le crime organisé à toutes les étapes : dans les pays d'origine, dans ceux de transit et dans ceux de destination. ((Céline Lussato, Infographie : Mehdi Benyezzar/Obs))
En juin dernier, dans le "Daily Beast", la journaliste Barbie Latza Nadeau reproduisait le témoignage d'un trafiquant d'être humain arrêté peu avant. Il expliquait ses pratiques, le coût de son organisation et ses revenus. Outre la somme versée pour le voyage, tout est motif à soutirer de l'argent aux migrants à bord des navires : un gilet de sauvetage ? 200 dollars. De l'eau et des boîtes de thon ? 100 dollars. Des couvertures ? 200 dollars. Et pour quelques minutes sur un téléphone satellitaires, il en coûtera... 300 dollars. Ces migrants clandestins sont aussi victimes de graves violations des droits de l'homme. Leur voyage, même entrepris de leur plein gré, peut se transformer en cauchemar. Ils peuvent être entassés dans des espaces très exigus, camions ou embarcations de fortune, car les passeurs cherchent avant tout à maximiser leur "cargaison". Ils sont régulièrement victimes de mauvais traitements, peuvent être violés, enlevés contre une rançon que les familles restées au village ne peuvent payer, battus en route ou laissés pour morts dans le désert, dénonce l'Office des migrations internationales (OIM). Et une fois leur destination atteinte, beaucoup sont victimes de chantage ou de servitude pour "régler leurs dettes". Ce terrible trafic coûte la vie à des milliers d'êtres humains, alimente la corruption et renforce le crime organisé à toutes les étapes : dans les pays d'origine, dans ceux de transit et dans ceux de destination. ((Céline Lussato, Infographie : Mehdi Benyezzar/Obs))
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Anonyme
En Avril, 2015 (10:27 AM)Participer à la Discussion