‘’Le facteur culturel, le plus déterminant, doit être utilisé avec beaucoup de prudence puisque c’est une arme à double tranchant qui peut servir mais qui peut détruire une nation en se référant à la guerre en Côte d’Ivoire et au génocide au Rwanda’’, a-t-il averti. ‘’Il existe d’autres moyens pour arriver à la paix, l’aspect culturel est au début et à la fin du conflit. Et si on ignore les aspects culturels, nous allons vers un développement sans retour’’, a-t-il martelé, en notant que ‘’les hommes qui sont dans le maquis ont signé le serment du sang pour conduire la Casamance à l’indépendance’’. Il a ajouté : ‘’ La priorité demeure aujourd’hui la résolution de ce conflit. Les étrangers ne doivent pas le faire à notre place.
La solution, c’est l’unité et la concorde. Mais la réconciliation passe par la reconnaissance des uns et des autres ‘’ ‘’Certains parlent de mépris culturels, mais moi je préfère plutôt parler d’ignorance culturelle’’, a affirmé. Il a rappelé que toutes les ethnies du Sénégal se retrouvent dans cette région, rappelant ainsi que ‘’la Sénégalité de la Casamance est plus évidente qu’au Fouta où on retrouve que les Toucouleurs’’.
Me Diallo a en outre indiqué que ‘’la crise casamançaise est la plaie du pays qui, à la fin, gangrène notre développement’’. L’ancien président de l’Organisation nationale des droits de l’homme (ONDH) et ancien rapporteur général de la commission de la paix en Casamance a appelé, à cette occasion, ‘’à œuvrer pour la paix puisque rien ne peut se faire si cette plaie n’est pas soignée’’. Il a salué ‘’l’engagement’’ de certains fils de cette région méridionale du pays à l’image du Professeur Assane Seck et de l’architecte Pierre Goudiaby Atépa, présents à cette cérémonie.
L’avocat sénégalais a souligné que la Casamance a besoin de ses hommes pour résoudre ce conflit qui a dure plus d’un quart de siècle, tout en reconnaissant que la gestion de ce conflit est difficile à cause de beaucoup de facteurs. Il a par ailleurs précisé que son livre n’est pas destiné aux intellectuels mais ‘’aux décideurs, aux élus qui prennent souvent des décisions ou les connotations culturelles sont ignorées’’.
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