Oussou est un jeune brillant, plein de perspectives. Comme obnubilé, il estime que l’Europe est la panacée de tous les problèmes qu’il a peur de rencontrer un jour, alors qu’il n’a même pas quitté l’école.
 l’instar de nombre jeunes de son quartier, il est prêt à affronter la mort en embarquant dans des pirogues de fortune pour rallier l’Europe. Le n° 13 du magazine « Afrique citoyenne », consacré à l’émigration clandestine, montre que cette aventure est mortelle. Tiré à 10.000 exemplaires, ce magazine est distribué dans les écoles sénégalaises.
Les éditeurs de cette Bd éducative, l’Association sénégalaise de coopération décentralisée (Asecod) et la Fondation Konrad Adenauer (FKA) ont, au cours d’un point de presse, présenté l’aventure du jeune Oussou, héros du n°13 de cette bande dessinée.
Une démarche que les deux organisations justifient par l’actualité brûlante que constitue l’émigration clandestine. Selon Ute Bocandé, adjointe au représentant-résident de la FKA, le choix du thème est dû au fait que l’émigration clandestine n’a jamais connu un tel afflux. Mme Bocandé a indiqué que ce sont des milliers de jeunes qui quittent leurs familles, leur pays pour se jeter dans cette aventure très souvent mortelle. Pour elle, cela donne à réfléchir.
« Afrique citoyenne » n°13 met l’accent aussi sur l’aspect psychologique de cette « folie contagieuse ». « Le but de ce numéro est ambitieux : il veut éveiller l’esprit critique des jeunes vis-à-vis de ce problème qui guette tout jeune Sénégalais aujourd’hui », a souligné Mme Bocandé.
Déplorant le phénomène, le président de l’Asecod, Sidy Dieng, a expliqué que des familles ont à disperser tout un patrimoine pour permettre à leur progéniture de rejoindre l’Europe, en passant par les îles Canaries.
Il plaide pour une plus grande conscientisation des jeunes, pour mettre fin à cette aventure mortelle, qui a repris, après une petite accalmie.
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