Environ 70% des Sénégalais qui ratent leur projet migratoire dans leur pays d'accueil, ne réussissent pas leur retour au bercail, faute de moyens, a déclaré mercredi à Dakar Sory Kaba, le directeur général des Sénégalais de l’extérieur.
"Beaucoup de nos compatriotes qui ont migré, ont du mal à accomplir leur devoir de retour, parce qu’ils n’ont pas réussi leur projet migratoire dans leur pays d’accueil actuel. (...) 70% de nos compatriotes qui souhaitent revenir, n’ont pas les moyens de le faire", a-t-il dit.
Sory Kaba présidait l’ouverture d’un atelier de formation des journalistes sur les questions migratoires. Cet atelier de deux jours devrait aboutir à la mise en place d’un réseau de journalistes s’intéressant aux migrations.
"Le plus dur, c'est quand ils arrivent et que tout le monde attend d'eux qu'ils mettent la main à la poche à chaque fois qu'ils le souhaitent [...]. Et à cause de cela, ils préfèrent ne pas revenir", a-t-il expliqué.
Selon lui, c'est dans cette optique que le Fonds d'appui à l'investissement des Sénégalais de l'extérieur et la Caisse aide et secours ont été mis en place pour faciliter le retour de ces Sénégalais expatriés.
Il a relevé que le fonds a vu son montant passer ''de 340 millions à en 2012 à un milliard en 2014''. ''C’est une volonté politique affichée pour réaliser le retour de nos compatriotes au Sénégal'', a-t-il souligné.
L'enveloppe de la caisse aide et secours, elle, a augmenté de ''40 millions en 2012 à 540 millions en 2014''.
''Son rôle est d’assister ces compatriotes qui n’ont pas la chance de réaliser comme ils souhaitaient leur projet migratoire", a-t-il précisé.
Sory Kaba, qui cite une étude de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), a rappelé que "40% des remises de fonds africains entrent au Sénégal".
"Au delà du montant en soi, a-t-il souligné, cela prouve que les Sénégalais de l’extérieur tiennent à leur pays de départ, et l’Etat ne doit pas rester les bras croisés."
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