
Un vol groupé attendrait plusieurs dizaines de Sénégalais arrêtés cette semaine dans plusieurs villes d’Espagne et acheminés sur Madrid en vue de leur expulsion vers leur pays d’origine. A Saragosse, le Collectif des Sénégalais d’Espagne a exigé l’arrêt immédiat de ce qu’il qualifie de « harcèlement policier » sur les immigrés.
Le collectif des Sénégalais de Aragón (Saragosse) représenté par les différentes associations s'est réuni ce dimanche dans l’après-midi au siège de AISA, l’Association des Immigrés Sénégalais de Aragon pour évaluer la situation de leurs compatriotes retenus au CIE, un centre de rétention à Madrid en vue de leur rapatriement au pays. La réunion a été l'occasion pour le collectif de dénoncer les poursuites abusives et agressives de la part de la police et des autorités judiciaires espagnoles de Saragosse. Dans un communiqué signé par une quinzaine d’associations, le collectif a déploré l’arrestation massive de clandestins et compte mener des actions dans la rue, au niveau de la presse et auprès des autorités sénégalaises et espagnoles.
« Une pure violation des droits de l'homme »
Il a notamment été demandé à toutes les entités et à la Fédération des Associations et Organisations Sociales Sénégalaises en Espagne d’organiser des manifestations, en collaboration avec leurs amis espagnols et des autres nationalités pour mettre un terme à ce qu’ils considèrent comme « une pure violation des droits de l'homme. »
Beaucoup de personnes ont été interpellées à Saragosse, renseigne Moussa Fall, le président de Aisa joint par Lala Aïcha Fall, la correspondante de TVM à Saragossa. « L’un d’entre eux était sorti chercher du pain, il a été arrêté par la police. Il était vendeur de CD », confie une sénégalaise qui habite Saragossa. « Le consul a certainement dû signer les papiers en vue de leur expulsion, étant donné qu’ils ont été arrêtés », renchérit au autre Sénégalais, qui indique que ses compatriotes seront rapatriés demain (lundi) ou après-demain à bord d’un vol au départ de Madrid. TVM promet de revenir sur cette information demain dans la soirée au cours d'un entretien avec Moussa Fall, le président de l'association AISA.
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