L’entreprise chinoise, chargée de réaliser la route Aibd-Mbour, a également acquis le marché du tronçon Aibd-Thiès. Mais la société Eiffage Sénégal, dirigée par Senac, ne veut pas la laisser faire.
Le Président Macky Sall a pu se rendre compte hier, de l’état d’avancement des travaux des voies qui doivent relier l’aéroport Blaise Diagne de Diass à Diamniadio ainsi qu’à Mbour. Et il n’a pu manquer d’exprimer sa pleine et entière satisfaction. En compagnie de son Premier ministre Boun Abdallah Dionne, et de ses ministre de l’Economie et des finances Amadou Ba, et des Infrastructures Mansour Elimane Kane, ainsi que de différents directeurs des services concernés, le chef de l’Etat a parcouru les 42 km de chantier des voies en construction aussi bien par la Franco-sénégalaise Eiffage et l’entreprise chinoise Cwe.
Emporté par l’enthousiasme devant le travail accompli, Macky Sall n’a pu s’empêcher de demander le démarrage, dans les meilleurs délais, du tronçon de route devant relier Thiès à l’aéroport. «Il faut que dans un an, l’autoroute arrive à Thiès pour faire la jonction avec l’autoroute Ilaa Touba pour avoir un système autoroutier moderne et interconnecté et qui intègre parfaitement la dimension aménagement du territoire», a déclaré le président de la République qui a adressé ses félicitations au Premier ministre, ainsi d’ailleurs qu’au ministre des Infrastructures et du désenclavement, Mansour Elimane Kane et à ses services.
Néanmoins, ce que le communiqué du ministère des Infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement ne dit pas, ou n’a peut-être pas pressenti, c’est l’élan que ces paroles du chef de l’Etat ont donné aux dirigeants de la société Eiffage, dirigée par Gerard Senac.
Les milieux bien informés du pouvoir savent déjà que le rêve de Gerard Senac et de ses patrons en France, est d’accaparer la réalisation et la gestion des autoroutes à péage du Sénégal. Depuis de longs mois, ils mènent un effort intense de lobby pour supplanter l’entreprise chinoise qui doit construire ce tronçon.
Or, de son côté, Cwe, qui est en train de réaliser la route qui va du nouvel aéroport à la ville de Mbour, est si convaincue de remporter le marché, qu’il est dit qu’elle a même pris sur elle, afin d’engager les travaux sans tarder, de dédommager les populations impactées par le projet (Pap).
Il faut dire que le coût de ces 17 km de route a été estimé à 62 milliards de francs Cfa.
La réalisation du marché par Cwe est conditionnée par une convention entre l’Etat du Sénégal et Eximbank of China, la banque du commerce extérieur de la République populaire. Et Le Quotidien a appris que les services du ministère de l’Economie et des finances ont déjà envoyé la requête de financement à Eximbank. Et si l’on se fie aux propositions ramenées de Chine par Macky Sall lors de son séjour dans l’Empire du Milieu en janvier de l’année dernière, il est quasiment certain que cette requête de financement sera honorée.
On ne peut dès lors que s’étonner de voir que des personnes proches de la Primature puissent faire croire à Senac et à ses collaborateurs que les Chinois travaillent sans aucune convention, et que rien n’est encore engagé. Et on n’est pas sûr que le pouvoir de Beijing verrait d’un bon œil, en cette période où son économie est fortement chahutée, que l’une de ses entreprises se fasse rafler un marché quasiment acquis au Sénégal.
16 Commentaires
Anonyme
En Août, 2015 (14:00 PM)Anonyme
En Août, 2015 (14:19 PM)Accaparement, c'est de bien cela qu'il s'agit et c'est aux peuples africains de se lever et dire basta à la France, car aucun dirigeant politique (ministre ou député) ne le fera. Diantre on est indépendant oui ou non. Il est temps qu'on travaille pour nous-mêmes et plus pour les autres surtout ces français qui maintennent l'Afrique francophone dans un état de sous-développement plus accentué que les pays africains anglophones. De même qu'en Asie entre les anciennes colonies françaises (Cambodge, Laos, Vietnam) et les autres qui sont devenus les tigres développés d'aujourd'hui (Corée du Sud, Taïwan, Hong Kong, Singapour, Malaisie, etc....).
Anonyme
En Août, 2015 (14:53 PM)Anonyme
En Août, 2015 (16:36 PM)Ndiaga
En Août, 2015 (16:37 PM)Faire confiance aux Chinois? Quelle connerie
J
En Août, 2015 (17:59 PM)Madi
En Août, 2015 (20:09 PM)Anonyme
En Août, 2015 (21:10 PM)Il y a d’abord eu l’ancêtre de Fougerolles, l’Entreprise pour les travaux du port de Dakar (ETPD), aujourd’hui Eiffage, dont le premier métier était axé sur les travaux maritimes « De là, confiait un membre du top management, on s’est modifié en se diversifiant et maintenant, on touche à tous les secteurs des Btp (Bâtiments et Travaux publics), on fait des routes et tout ce qui est aménagement hydro-agricole. On continue à faire des travaux maritimes, des travaux de Génie civil et des barrages, on fait tout ». Autant dire une entreprise pour le moins boulimique. En tout cas, Gérard Senac sait profiter des régimes en place et en faire profiter aux entreprises françaises. En témoigne la jonction entre Eiffage, le groupe Orange et Total qui se voit affecter trois (3) points de vente sur l’autoroute à péage dont l’entreprise de Gérard Sénac a le monopole de la gestion. Personne ne lui reprochera en tout cas de manquer de solidarité vis-à-vis de ses compatriotes français.
Leral.net /
Anonyme
En Août, 2015 (21:58 PM)Il constate qu’aujourd’hui les grandes entreprises françaises qui avaient massivement fui pendant les années 1980 reviennent après s’être réveillées un peu tard. Mais il souligne aussi que les Français ne sont pas les seuls à être à la traîne, « tout le monde arrivant depuis 2012-2013?.
Parmi les sociétés françaises implantées en Afrique, on retrouve bien évidemment le groupe pétrolier Total, le groupe diversifié Bolloré, mais aussi Eiffage dans la construction ou encore Pernod Ricard dans les boissons.
Illa Touba
En Août, 2015 (22:18 PM)Anonyme
En Août, 2015 (22:30 PM)Anonyme
En Août, 2015 (22:40 PM)Longtemps, il fut un habitué du Palais du bord de mer. Avocat de feu Omar Bongo Ondimba, il a notamment défendu les intérêts du président gabonais dans l’affaire des "biens mal acquis", initiée en 2008.
Après le décès du chef d’État, François Meyer – qui a aussi été l’avocat du Tchad dans l’affaire de l’Arche de Zoé – a mis le cap vers l’ouest. On le retrouve au Mali, où il a été mandaté pour faire appel du jugement de la Cour commune de justice et d’arbitrage (CCJA) d’Abidjan condamnant Bamako face au groupe Tomota.
Aujourd’hui, le ténor français est proche du président sénégalais Macky Sall. Après être intervenu dans la négociation controversée entre Dakar et le groupe sidérurgique ArcelorMittal, il a rejoint le pool des avocats de l’État dans le procès de Karim Wade.
Qaw
En Août, 2015 (00:40 AM)La France, C'est Le Cancer De
En Août, 2015 (01:05 AM)Kabou
En Août, 2015 (03:30 AM)Autoroute
En Août, 2015 (17:16 PM)Les entreprises chinoises investissent en Afrique e t au Senegal, mais qu'en est il des entreprises de BTP du Senegal. Faut pas rêver, chinois ou français, aucun des deux n'aidera le Senegal a se développer. Le développement est une entreprise nationale qui se réalise avec des nationaux et pas autrement. Aucun pays du monde ne s'est developer avec l'argent des étrangers mais certains se sont développer avec la force de travail des étrangers comme les puissances coloniales et les États Unis.
Pour un développent de pays africains francophones, il faut: se débarrasser du franc CFA, developer les ressources humaines et la stabilité politique et sociale.
Maky comme tout les hommes politiques est coincé par la nécessité de renouveler son mandat. Et pour cela, il a besoin de choses concrètes à présenter aux électeurs. Comme tous les présidents africains, il ne remettra pas en cause la dictature du franc CFA et malheureusement aucun candidat présidentiel ne le fera.
Il reste l'action du peuple. Elle est difficile à organiser à l'échelle d'un pays à plus forte raison de la CEDEAO.
Je commence à croire que le sous développement fait de nous les esclaves de l'humanité.
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