
L’avis des populations sur l’autoroute Thiès-Touba a été recueilli une nouvelle fois hier, au cours d’une audience publique de partage et d’information qui a vu la participation des 31 chefs de village concernés par le tracé du projet qui a fini d’être stabilisé. Les inquiétudes des populations les plus saillantes, ont tournées au tour de l’évaluation des impenses, parce que beaucoup parmi elles sont des paysans qui cultivaient leurs champs et veulent savoir comment ils seront indemnisés. Le projet qui pourrait démarrer au mois de janvier a connu une hausse de 13 milliards de francs Cfa.
Initialement fixé à 400 milliards de francs Cfa, le coût de l’autoroute Thiès-Touba a subi une rallonge de 13 milliards. L’information a été donnée hier lors de l’audience publique d’information et de partage tenue à la salle de conférence, par le coordonnateur du projet Bocar Malick Mbow. Cette augmentation s’explique par les prestations des entreprises, l’assistance aux maîtres d’ouvrages y compris le contrôle des travaux chiffré à 5 milliards et le paiement des impenses estimé à titre indicatif à 5 milliards. Interpellé sur la rallonge du budget de cette autoroute, Bocar Malick Mbow, le coordonnateur explique : «Il y a eu les études et la réalisation des travaux, la mise en place des équipements d’exploitation, une aire de service et de repos, un poste de gendarmerie, un système de vidéo surveillance, un garage mécanique etc».
Outre cette rallonge, les populations dont la majorité est composée de producteurs voulaient savoir à combien elles seront indemnisés. A propos de cette indemnisation, le coordonnateur du projet confie que «le processus est enclenché. Nous sommes au stade de matérialisation et de réalisation de l’enquête foncière. Après, un rapport sera remis au préfet qui est le président de la Commission de recensement et d’évaluation des impenses. Tout cela sera fait dans un rapport et sur cette base, on aura les indemnités à payer aux ayants droits».
«Le projet pourrait démarrer au mois de janvier»
Et le préfet de Diourbel, Saër Ndao, de renchérir : «Un recensement sera fait et des indemnisations seront proposées selon le barème fixé par l’Etat du Sénégal.» Au cours de cette audience publique d’information et de partage, le coordonnateur du projet a laissé entendre que «le projet va démarrer une fois que la convention de financement aura été signée entre la partie sénégalaise représentée par le ministère des Finances et la partie chinoise. Le projet pourrait démarrer au mois de janvier».
Ce projet qui va générer environ 7000 emplois va durer 45 mois. Lors de cette rencontre, les inquiétudes des populations qui pensaient que le projet va enclaver Diourbel, parce que l’autoroute va contourner la ville à 10 kilomètres ont compris après qu’avec les échangeurs qui seront mis en place, il n’y aura pas de problème majeur.
L’autoroute Thiès-Touba a bénéficié selon le coordonnateur, d’un quitus environnemental après que l’étude d’impact a été réalisée. Ce qui reste maintenant, c’est la mise en place des fonds pour permettre au comité régional de suivi de l’environnement qui est actuellement bloqué faute de moyens de pouvoir travailler. Au cours de cette rencontre, les différents responsables qui se sont prononcés ont rassuré les chefs de village et autres élus locaux présents. C’est ainsi que les points de passage des animaux qui ont été prévus seront revus à la hausse.
L’autoroute Thiès-Touba longue de 114,952 kilomètres va disposer de 5 échangeurs, de quatre passages supérieurs sur les routes nationales et départementales, de 20 passerelles pour les piétons et les véhicules non motorisés, de 12 passages supérieurs sur pistes rurales, de deux postes de péage pleine-voies et 3 postes de péage sur les bretelles d’insertion et de sortie de l’autoroute de Thiès jusqu’à Touba. Ce projet d’autoroute très structurant qui englobe tout le département sera de l’avis de Ababacar Sall, sous-préfet de Ndindy, «un facteur de développement pour la région, parce que les usagers pourront l’emprunter et aller à Darou mouhty. Les échanges seront faciles entre les régions de Fatick, Diourbel et Louga».
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