Jean Lefebvre Sénégal, une entreprise spécialisée dans le bâtiment et les travaux publics (BTP), s'attèle encore aux préparatifs de la reconstruction de la route Fatick-Kaolack (centre) dont elle a la charge, un peu plus de deux mois après le lancement officiel des travaux.
A Gamboul, un village situé entre Fatick et Kaolack, des employés de la société s'emploient encore à la construction d'un site de stockage des machines et d'hébergement des agents.
Le futur quartier général des agents de Jean Lefebvre Sénégal s'étend sur plusieurs centaines de mètres carrés, près de la route à reconstruire, un axe de 42 kilomètres, sur la route nationale N°1. De grosses machines sont déjà installées.
Sous la supervision de plusieurs techniciens, des maçons construisent des chambres dans lesquelles seront hébergés des employés de l'entreprise.
De leur côté, les usagers de la route Fatick-Kaolack s'impatientent de voir démarrer la reconstruction de cet axe parsemé de nids-de-poule, depuis plusieurs années.
"J'emprunte cette route tous les weekends pour aller chercher de la marchandise à Kaolack", raconte Amadou Guèye, un commerçant âgé de 42 ans. Il parle de "calvaire" pour décrire les conditions dans lesquelles il voyage sur cette route.
M. Guèye trouve "trop lent" le début des travaux lancés officiellement depuis un peu plus de deux mois. "L'entreprise (Jean Lefebvre Sénégal) n'a même pas encore terminé son implantation. Elle n'a jusqu'à présent pas construit la moindre piste", se désole-t-il.
"Je me demande si, à ce rythme-là, l'entreprise chargée des travaux pourra respecter les délais de livraison", s'inquiète le commerçant basé à Fatick.
Boubacar Diallo, un enseignant qui emprunte souvent l'axe Fatick-Kaolack, est plus inquiet que M. Guèye : "Je me demande même si l'entreprise devant reconstruire cette route a encore du personnel qualifié pour effectuer les travaux, à la suite de ses déboires avec le régime libéral."
Il fait allusion aux poursuites judiciaires menées par le régime d'Abdoulaye Wade à l'encontre du patron de Jean Lefebvre Sénégal, Bara Tall, qui avait passé plusieurs mois en prison.
"Nous constatons que le rythme des travaux est lent. Les usagers de cette route sont fatigués et ne demandent qu'une chose : le démarrage effectif des travaux. Pour que cesse le calvaire", poursuit Boubacar Diallo.
La reconstruction de l'axe Fatick-Kaolack va coûter 16,4 milliards de francs CFA, selon le gouvernement.
Le lancement officiel des travaux des travaux a eu lieu le 15 décembre dernier, à Kaolack, en présence du Premier ministre Mahammed Dionne.
Selon le gouvernement, la future route sera livrée dans un an et demi.
5 Commentaires
Paradoxe
En Février, 2015 (00:25 AM)Occupied
En Février, 2015 (00:56 AM)Saloum-saloum
En Février, 2015 (01:30 AM)Pathé
En Février, 2015 (08:05 AM)Passant Averti
En Février, 2015 (10:59 AM)Participer à la Discussion