Le président mexicain Felipe Calderon souhaite en finir avec l'appellation officielle de son pays, à savoir "Les Etats-Unis mexicains"... L'appellation officielle de l'Etat a été adoptée en même temps que la Constitution de 1917 et s'inspire évidemment de celle de son illustre voisin. C'est précisément ce qui agace le président... Même si elle est rarement utilisée, l'appellation "Etats-Unis mexicains" (Estados Unis Mexicanos) demeure en effet présente sur les documents officiels et, surtout, sur la monnaie nationale: le peso. Felipe Calderon a de nouveau énergiquement défendu son initiative hautement symbolique lors d'une conférence de presse ce jeudi. "Le Mexique n'a plus besoin d'imiter qui que ce soit (...) Le Mexique n'a pas besoin d'un nom inspiré d'un autre Etat, ni d'un nom que plus personne n'utilise au quotidien", a-t-il précisé. "Il est temps pour nous, Mexicains, de retrouver la beauté et la simplicité du nom de notre Etat, un nom que nous scandons, que nous chantons, qui nous remplit de bonheur et de fierté", a ajouté le président dans un élan de patriotisme. Le président accorde certes la priorité à d'autres réformes plus urgentes. Néanmoins, la question semble relever de la plus haute importance. Aussi symbolique soit-elle, la subtile modification a d'autres objectifs. Le Mexique subit de plein fouet l'influence américaine, plus que n'importe quel autre Etat du monde. Par l'intermédiaire du sport, de la télévision ou du "made in USA" en général, la culture de l'imposant voisin semble envahir les esprits mexicains, au grand dam des partisans du renouveau national. Par ailleurs, pour ne rien atténuer, l'attitude des Etats-Unis est loin d'être réciproque et demeure davantage perçue comme de l'indifférence, voire de la condescendance. En modifiant le nom officiel de son pays, Calderon souhaite également revigorer l'image d'un Etat gangrené par les narcotrafiquants et le crime organisé. Durant son mandat, près de 50.000 personnes ont perdu la vie dans des circonstances violentes: un chiffre probablement en-dessous de la réalité, tant l'administration rechigne à dévoiler les statistiques officielles. Selon un sondage, relayé par le site Politico, plus de la moitié des Américains conserve une image négative du pays voisin et 70% de la population le considère carrément "dangereux"...
2 Commentaires
The Truth!
En Novembre, 2012 (17:43 PM)Cia
En Novembre, 2012 (22:44 PM)Participer à la Discussion