L'affaire fait la Une de tous les médias honduriens. Une usine de pièces pour automobiles est accusée d'obliger ses salariés à porter des couches pendant leurs heures de service, rapporte Le Point. Une mesure pour le moins humiliante qui viserait à éviter aux ouvriers de se rendre aux toilettes, et donc à augmenter leur productivité. Kyungshin-Lear, une joint-venture américano-coréenne, dément fermement.
La presse américaine - la production de l'usine est exportée vers les USA - s'est également emparée de la polémique, déclenchée après les accusations portées par le secrétaire général du principal syndicat du pays, la Central General de Trabajadores. Selon ce dernier, les femmes et les ouvriers travaillant à la chaîne seraient particulièrement visés par cette mesure dégradante. Une délégation américaine est attendue sur place pour vérifier si ces allégations sont avérées.
Des inspecteurs locaux ont déjà été dépêchés sur place. Le témoignage d'une ex-employée, remerciée après sept ans passés à l'usine, semble confirmer les dires de Daniel Duròn, le syndicaliste qui a fait éclore le scandale. Obligeant les salariés à acheter des couches, du fait de l'interdiction de se rendre aux toilettes, l'employeur y aurait en outre placé des caméras, selon d'autres témoignages.
Les femmes enceintes seraient également contraintes de rester debout pendant des heures. Le représentant de l'entreprise au Honduras a fermement rejeté ces accusations. Le président de l'Association des fabricants du Honduras a lui évoqué "un mensonge de travailleurs manipulés par des syndicats américains, qui veulent retrouver les emplois perdus dans leur pays".
3 Commentaires
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En Août, 2013 (17:06 PM)Diop
En Août, 2013 (08:34 AM)Anticapital
En Août, 2013 (10:21 AM)La honte absolue!on risque de perdre tous les acquis des luttes syndicales
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