Une trace ADN relevée dans la camionnette du tueur en série Michel Fourniret établit une correspondance positive avec le profil génétique des proches d'une femme disparue en 1993 dans l'Orne (France), affirme jeudi le quotidien français Le Parisien. C'est ce qu'indiquerait une expertise génétique datée de février 2019
Le "cold case" dont il s'agit concerne la disparition de Lydie Loge, disparue le 18 décembre 1993 à Saint-Christophe-le-Jajolet (Orne) alors qu'elle était âgée de 29 ans. Après deux non-lieux en 26 ans, une enquête pour "disparition inquiétante" a été rouverte en 2018, écrit Le Parisien.
“Un lien ténu, fragile”
Une infime trace ADN prélevée dans la camionnette que Michel Fourniret utilisait pour séquestrer ses victimes, a émis une correspondance avec le profil génétique de proches de Lydie Loge, affirme Le Parisien. "Il y a effectivement des éléments permettant d'établir un lien entre la disparition de cette jeune femme et les agissements de Fourniret", confirme le procureur d'Argentan, Hugues de Phily, au journal. "Mais il s'agit d'un lien ténu, fragile, car nous sommes sur des matériaux anciens. Il n'est pas possible d'avoir une certitude à 100%", nuance-t-il néanmoins.
En outre, selon les informations dont disposent les enquêteurs, Michel Fourniret était censé se trouver en Belgique à l'hiver 1993. De plus, l'ADN relevé chez Fourniret est mitochondrial et non nucléaire (NDLR : le premier se transmet par les deux parents, le second seulement par la mère), il pourrait donc appartenir à une personne aux caractéristiques proches de la victime, selon le quotidien.
Enfin, l'âge de la disparue, 29 ans, est interpellant car les victimes de Fourniret étaient le plus souvent des pré-adolescentes.Michel Fourniret a été condamné à la perpétuité pour le meurtre de huit jeunes femmes et adolescentes, parmi lesquelles la Belge Elisabeth Brichet, âgée de 12 ans.
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