Ils ne sont pas venus pour casser mais pour se faire entendre. Le rassemblement en soutien à la famille d’Adama Traoré, un homme noir, décédé le 19 juillet 2016 à la gendarmerie de Persan, a réuni près de 20.000 personnes mais n’a pas échappé à un épisode d’échauffourées entre la police et une poignée de manifestants, en marge de l’événement, débouchant sur 18 interpellations.
La manifestation interdite par la préfecture à cause de l’épidémie de coronavirus et par crainte des violences n’a pas arrêté ses organisateurs ainsi que les nombreux soutiens qu’ils ont reçus devant le Tribunal de grande instance de Paris, près de la Porte de Clichy ce mardi 2 juin, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.
Des milliers de personnes solidaires, victimes de brutalités policières ou venues soutenir la famille d’Adama Traoré se sont pressées devant le TGI de Paris. Si on a pu entendre de nombreux slogans anti-police pendant le rassemblement, de nombreux manifestants ont également condamné l’usage de la violence, alors que les manifestations anti-racistes aux Etats-Unis ont tourné aux émeutes.
“Obligé de sortir et de crier”
“C’est dommage d’en arriver là mais si c’est le seul moyen pour régler la situation, on est obligé de sortir et de crier” a expliqué Julien au HuffPost. Pour lui, venir à une manifestation interdite est le signe qu’il est difficile de se faire entendre lorsqu’il est question de racisme et de brutalité policière en France.
Et comme beaucoup, il ne souhaite pas suivre l’exemple américain en ayant recours à la violence, même s’il dit comprendre que c’est parfois le seul moyen.
La mort d’Adama Traoré remonte à il y a 4 ans mais l’affaire est toujours en cours. C’est cependant l’agonie filmée et largement diffusée de George Floyd, écrasé sous le genou d’un officier de police aux États-Unis, qui a relancé le débat sur les violences policières en France.
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