
Une dizaine de gilets jaunes est installée dans un hôpital désaffecté du centre-ville de Nice, depuis le 23 décembre. Ils voulaient permettre à plusieurs familles qui dorment dans la rue d'avoir un abri.
Un groupe d'une dizaine de « gilets jaunes » s'était installé depuis le 23 décembre dans un ancien hôpital désaffecté du centre-ville de Nice (Alpes-Maritimes), ont-ils annoncé jeudi soir à l'occasion du déploiement sur la façade d'un gilet jaune géant floqué du sigle « RIC », le référendum d'initiative citoyenne. La police est intervenue vers 21 heures et les a délogés dans le calme.
« Nous sommes entrés dans ces lieux sans voie de faits pour en faire un lieu de débats et de conférences et pour héberger des familles qui dorment à la rue, on n'admet pas qu'ils couchent dehors avec le froid qu'il fait », a expliqué Martial, le « référent médias » de ces « gilets jaunes » niçois depuis le perron de l'hôpital Saint-Roch, alors que les forces de l'ordre avaient déployé un cordon de sécurité pour empêcher toute nouvelle intrusion.
Ces « gilets jaunes » ont indiqué héberger depuis quelques jours trois familles, dont deux familles albanaises demandeurs d'asile, qu'ils ont trouvées dormant dans les rues de Nice. « Ces familles de SDF ont l'eau, l'électricité, elles sont nourries et logées grâce aux gilets jaunes », a indiqué ce référent, qui a appelé « tous les autres gilets jaunes de France à s'approprier, légalement, des lieux désaffectés pour héberger eux aussi des SDF ».
Risques pour la sécurité des personnes
« C'est aussi destiné à devenir un lieu de débats pour faire des ateliers constituants sur le RIC et la Constitution », a souligné un autre « gilet jaune ». Des conférences sont également envisagées, notamment avec Etienne Chouard, un intellectuel qui a popularisé chez les « gilets jaunes » l'idée du référendum citoyen.
« Il n'y avait pas de familles quand les forces de l'ordre sont intervenues. Le lieu présentait un risque extrême pour la sécurité des personnes », a indiqué la préfecture des Alpes-Maritimes, précisant que les forces de l'ordre étaient intervenues « de manière proportionnée » à la « demande du propriétaire, l'hôpital ». Les forces de l'ordre ont d'abord investi les lieux, contrôlé l'identité des occupants puis les ont délogés dans le calme. Les « gilets jaunes » avaient dit espérer occuper ce bâtiment « au moins jusqu'à la fin de la trêve hivernale ».
Situé en plein centre-ville, l'hôpital Saint-Roch, qui appartient toujours au CHU de Nice, n'héberge plus, dans l'un de ses ailes, que des services d'odontologie depuis la construction du nouvel hôpital Pasteur. La municipalité de Nice a prévu de transformer le bâtiment en commissariat réunissant police municipale et police nationale.
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