Agnès Buzyn, candidate LREM à la mairie de Paris, veut libéraliser les horaires dans la capitale et aider les commerces et les restaurants afin de soutenir l'activité de la ville ébranlée par le coronavirus. Arrivée en troisième position au premier tour des municipales, qui s'est tenu dans des conditions controversée à la veille du confinement, l'ex-ministre de la Santé estime que la crise du Covid a rebattu les cartes pour le second tour programmé le 28 juin.
«La crise économique s'annonce très dure, particulièrement à Paris. Il est donc impératif que Paris ait son plan de relance économique», explique-t-elle dans une interview au Journal du dimanche. «Mon plan sera mis en oeuvre dès le 1er juillet. Il sera doté de 400 millions d'euros. Il s'agit d'aider les commerçants, artisans et restaurateurs à survivre, notamment grâce à une exonération de toutes taxes la première année, voire l'an prochain si la crise persiste.»
Agnès Buzyn souhaite aussi expérimenter pendant un an «une libéralisation des horaires d'ouverture dans tout Paris, le soir et le week-end.» «Cela permettrait d'étaler les heures d'affluence pour les consommateurs, ainsi que les heures de pointe dans les transports en commun, tout en fournissant du travail aux jeunes le soir et le week-end», explique-t-elle. «Si l'ensemble de Paris devient ainsi une seule et même zone touristique, les touristes, quand ils reviendront, pourront découvrir des quartiers aujourd'hui peu attractifs.»
Interrogée sur les commissions d'enquête parlementaires à venir sur la gestion de la crise du coronavirus, dont le bilan en France atteint désormais 29.398 morts, elle dit préférer qu'elles se tiennent une fois le second tour passé. «Le risque aurait été d'impacter la campagne. Je préfère qu'elles aient lieu après. Mais j'ai hâte de pouvoir y témoigner.»
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