L'intersyndicale d'Air France, réunie lundi après-midi, menace la direction de la compagnie aérienne d'un «été houleux» même si aucune nouvelle date de grève ne devrait être annoncée avant la fin de la semaine.
À la sortie d'une réunion tenue lundi après-midi, l'intersyndicale d'Air France a menacé la direction de la compagnie d'un «été houleux». Selon Karim Taïbi de FO, il y a «unanimité de l'intersyndicale pour repartir» dans une grève interrompue avec le départ du PDG Jean-Mars Janaillac début mai. «L'intersyndicale dans sa totalité a décidé de ne pas en rester là. La direction actuelle perd le peu de crédit qui lui reste en refusant de tirer les conclusions de la concertation qu'elle a elle-même lancée», a prévenu Christophe Malloggi, autre représentant FO. Selon lui, «le conseil d'administration de la holding fuit ses responsabilités. Tout ce joli monde devra assumer l'été houleux qui s'annonce».
Les syndicats, qui ont mené ces dernières semaines un conflit pour obtenir des hausses de salaires, ne communiqueront ensemble que vendredi, à l'issue des rencontres bilatérales programmées entre la présidente par intérim d'Air France-KLM, Anne-Marie Couderc, et les syndicats représentatifs de la compagnie aérienne.
Reçu à partir de 10 heures vendredi par la présidente de la compagnie, c'est le Spaf (deuxième syndicat chez les pilotes) qui terminera le cycle de ces rencontres. Pour Jérôme Beaurain de SUD-Aérien, «c'est clair qu'on n'en restera pas là». L'intersyndicale «constate» que la direction ne propose «toujours rien», malgré le résultat de la consultation organisée par l'ex-PDG Jean-Marc Janaillac. «On en saura plus vendredi», a noté Grégoire Aplincourt du Spaf, «mais comment imaginer en rester là après tout ce qu'il s'est passé? On ne restera pas sans réagir».
Dix syndicats de tous métiers ont été à l'origine de 15 journées de grève menées entre fin février et début mai. Jean-Marc Janaillac avait démissionné de son poste à la tête du groupe franco-néerlandais après le rejet par une majorité du personnel d'Air France (55%) d'un projet d'accord salarial qu'il avait mis sur la table pour sortir de ce mouvement de grève. L'intersyndicale réclame une augmentation générale des salaires de 5,1% dès cette année
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Anonyme
En Juin, 2018 (22:20 PM)Participer à la Discussion