Air France KLM connaîtra mardi un deuxième jour d'une grève très suivie des pilotes qui contestent la stratégie de développement de la filiale à bas coûts Transavia.
La compagnie aérienne prévoit d'assurer mardi 40% de ses quelque 1.000 vols quotidiens, "compte tenu d'un taux de grévistes stable estimé à 60% pour cette journée", selon un communiqué du groupe.
"Si le mouvement social se poursuivait au-delà du 16 septembre, le programme de vols sera adapté en conséquence", poursuit la compagnie qui adapte ses plans de vol chaque jour et n'exclut pas des perturbations et des retards.
Lundi, le titre Air France-KLM a clôturé en baisse de 3,25%.
Le président d'Air France, Frédéric Gagey, a estimé samedi que le mouvement coûterait entre 10 et 15 millions d'euros par jour à la compagnie.
Le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), majoritaire, a déposé un préavis de grève jusqu'au 22 septembre. Le Spaf a, lui, appelé à cesser le travail de lundi à jeudi.
Les deux organisations réclament notamment un contrat de travail unique pour l'ensemble des pilotes d'avions de plus de cent places au sein des trois compagnies, Air France, Transavia et Hop!, qui assure les liaisons régionales.
"On voit bien que demain ce sera encore plus difficile et que mercredi la compagnie risque même d'être arrêtée", a dit le président du SNPL Air France, Jean-Louis Barber.
"J'en appelle à la responsabilité du président d'Air France-KLM et du président d'Air France de faire arrêter cette gabegie (...) Ils doivent ouvrir de vraies négociations, ce que nous n'avons pas eu."
Le PDG d'Air France-KLM, Alexandre de Juniac, a estimé pour sa part que les positions des grévistes s'étaient durcies pendant le week-end, sans remettre en cause le projet pour Transavia.
"J'espère que les parties, notamment nos interlocuteurs, vont revenir à la raison, qu'on va négocier sur des bases où chacun avance et fait des propositions", a-t-il dit à la presse.
"On a fait des propositions sur la manière dont le syndicat des pilotes Air France pourrait avoir une forme de contrôle sur l'évolution de Transavia, on a fait des propositions sur le fait de prolonger le système qui marche actuellement."
Il a précisé que le groupe achèterait 22 ou 23 appareils dans le cadre du cette stratégie.
Après plusieurs années de restructuration, Air France-KLM veut passer à une nouvelle étape de son développement avec un plan qui s'appuie notamment sur l'essor de Transavia, appelée à devenir à terme une grande rivale de Ryanair ou d'EasyJet en Europe.
(Gregory Blachier, édité par Yves Clarisse)
2 Commentaires
Indécent
En Septembre, 2014 (18:16 PM)Alphaone
En Septembre, 2014 (07:23 AM)15000 euros, comme la plupart de vos ministres, sauf qu'eux ils savent faire voler un avion, et que vos ministres ne savent que voler tout court. (et ça c'est aussi indécent).
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