Les multinationales ont annoncé ces derniers jours suspendre leurs mensualités locatives pour les centaines de leurs magasins, profitant d’un plan d’aide du gouvernement.
Outre-Rhin, gare à ceux qui ne seraient pas irréprochables face à la plus grande crise sanitaire et économique que traverse le monde contemporain. Surtout après que l’une des plus importantes puissances européennes, réputée pour son orthodoxie budgétaire, vient de sacrifier son sacro-saint principe de «frein à la dette», inscrit dans sa Constitution.
Des grands noms comme Adidas et H&M, contraints de fermer leurs magasins dans le pays sont en train de l’apprendre à leurs dépens. Alors que Berlin vient de boucler le plus grand plan de sauvetage de son histoire, incluant notamment d’amples mesures de soutien aux locataires et aux entreprises en difficulté sur le paiement de leurs loyers (pas d’expulsion pendant six mois), certains groupes armés pour passer la crise tenteraient d’en profiter. C’est en tout cas le procès fait aux deux multinationales, bénéficiaires en 2019, qui ont annoncé ces derniers jours suspendre leurs mensualités locatives pour les centaines de leurs magasins ayant baissé leur rideau dans le pays (460 pour H&M). Adidas (ici un magasin à Berlin) a beau être l’un des fleurons du pays, la pilule n’est pas passée à Berlin. Si Olaf Scholz, le ministre des Finances allemand, s’est contenté de qualifier ce choix d’«irritant», la ministre de la Justice Christine Lambrecht, a jugé «indécent et inacceptable que des entreprises financièrement solides cessent de payer leurs loyers».
Selon d’autres médias allemands, Puma, les fabricants d’électronique Saturn et Media Markt ainsi que la chaîne de chaussures Deichmann pourraient être les prochains sur la liste de ce «name and shame» du coronavirus.
0 Commentaires
Participer à la Discussion