Alexandre Gauland, le leader de l’AFD, n’en est pas à sa première provocation
Selon des propos rapportés par la Deutsche Welle, le co-dirigeant du parti allemand d’extrême droite AfD, Alexander Gauland, a estimé samedi que :
"Hitler et les nationaux-socialistes (le parti NSDAP du Führer, ndlr) ne sont qu’une fiente d’oiseau en 1.000 ans d’histoire allemande à succès".
A. G.
Et d’ajouter : "Oui nous reconnaissons notre responsabilité pour les 12 années" de la dictature nazie. "Nous avons une histoire glorieuse et celle-ci, chers amis, a duré plus longtemps que ces 12 fichues années", a-t-il jugé lors d’une réunion à Seebach, en Thuringe (est), de l’organisation des jeunes de l’AfD.
La secrétaire générale du parti conservateur CDU, Annegret Kramp-Karrenbauer, proche d’Angela Merkel, a promptement réagi sur Twitter :
50 Mio. Kriegsopfer, Holocaust und totaler Krieg für AfD und Gauland nur ein "Vogelschiss"! So sieht die Partei hinter bürgerlicher Maske aus. https://t.co/5WFftKiQ8o
— A. Kramp-Karrenbauer (@_A_K_K_) 2 juin 2018
"50 millions de victimes de guerre, l’Holocauste et la guerre totale ne sont qu’une "fiente d’oiseau"pour l’AfD et Gauland. Voilà ce qu’est ce parti derrière le masque civil".
A. K. K.
Un parti anti-islam
Alexander Gauland, 77 ans et ancien membre de la CDU, n’en est ni à sa première provocation, ni à son premier dérapage verbal. Durant la campagne électorale pour les élections législatives de septembre dernier, il avait vanté les mérites des soldats de la Wehrmacht.
L’un de ses fidèles au sein du parti, Björn Höcke, a également comparé le vaste monument au coeur de Berlin aux victimes de l’Holocauste de "mémorial de la honte".
Première force d’opposition à la chambre des députés, l’AfD a fait une entrée fracassante au Bundestag, avec plus de 90 députés, et remis en cause le consensus mémoriel des Allemands sur leur passé nazi.
Née en 2013 d’une opposition à l’euro, le parti est devenu, à la faveur de la "crise" des réfugiés en 2015, un parti anti-migrants, anti-islam et anti-Merkel.
Il a notablement durci son discours, notamment contre les musulmans.
La co-dirigeante du groupe parlementaire, Alice Weidel, s’en est pris récemment aux femmes en "burqa, filles voilées, hommes armés de couteaux et autres bons à rien" qui menacent, selon elle, la prospérité allemande.
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