En Amazonie, les violents incendies se poursuivent. Rien qu'au Brésil, l'Institut national de recherche spatiale a recensé 1 660 nouveaux départs de feu ces dernières 24 heures. Pendant ce temps, le gouvernement brésilien semble chercher une stratégie afin d'accepter finalement l'aide financière internationale pour combattre les feux. Mais au risque de brouiller son message, Jair Boslonaro a de nouveau demandé les excuses d'Emmanuel Macron.
Les volte-face s'enchaînent à Brasilia. Ce mardi soir, lors d'une conférence de presse au palais présidentiel, Otavio Rego Barros, porte-parole de Jair Bolsonaro, montrait des signes d'ouverture après la passe d'armes avec Emmanuel Macron et le rejet de l'aide du G7. « L'aide financière d'organisations internationales et de pays étrangers est la bienvenue, à condition que l'utilisation de cet argent soit exclusivement gérée par le gouvernement brésilien », déclarait-il.
Dans ce cadre précis, « Brasilia a accepté une proposition de la Grande-Bretagne » : 10 millions de livres pour combattre les feux dans la forêt amazonienne.
Le porte-parole de la présidence a ainsi laissé entendre que le gouvernement de Jair Bolsonaro pourrait finalement accepter les 20 millions de dollars proposés par les pays du G7. En revanche, il n'est pas clair si l’aide britannique fait partie de cette enveloppe, ni comment elle sera utilisée.
C'était donc une volte-face qui ne disait pas son nom et qui s'expliquait probablement par les vives critiques essuyées par Jair Bolsonaro de la part des neuf États de l'Amazonie brésilienne. Lors d'une réunion avec le président, leurs gouverneurs lui ont signifié qu'ils ne pouvaient pas s'offrir le luxe de refuser l'aide internationale. De leur côté, les maires ont lancé une démarche auprès des ambassadeurs des pays du G7 pour bénéficier localement de l'aide financière proposée.
Bolsonaro exige à nouveau que Macron « se rétrace »
Cependant, Jair Bolsonaro n'a pas rendu les armes. Lors de sa conférence de presse, désormais quotidienne, sur la situation en Amazonie, le chef de l'État a de nouveau exigé qu'Emmanuel Macron « se rétracte ».
Le président français « m'a traité de menteur et à deux reprises a dit que la souveraineté [brésilienne sur] l'Amazonie devait être relativisée », a voulu rappelé le président brésilien aux journalistes. « Nous pourrons recommencer à nous parler, a-t-il poursuivi au risque de prolonger la brouille avec la France, quand il se sera rétracté après ce qu'il a dit contre ma personne. »
0 Commentaires
Participer à la Discussion