Est-ce une légère inflexion dans le discours du président brésilien ? Jair Bolsonaro a déclaré ce mardi 27 août être prêt à discuter de l'aide du G7 pour lutter contre les incendies en Amazonie. Mais à condition qu'Emmanuel Macron « retire [ses] insultes ». Ce lundi soir, Brasilia avait rejeté sèchement cette aide de 20 millions de dollars, en conseillant au président français de s'occuper « de sa maison et de ses colonies ».
La question d'accepter ou non l'aide internationale n'est pas encore tranchée au sein du gouvernement brésilien. Après une première réaction très musclée - un rejet categorique de la proposition du G7 -, le président Jair Bolsonaro met un peu d'eau dans son vin. « Ah bon, j'ai dit que je n'acceptais cette aide ? », a t-il lancé à la presse ce mardi matin, avant de poser ses conditions.
« D'abord, Monsieur Macron doit retirer les insultes qu'il a proférées contre ma personne, a exigé le chef de l'État brésilien. D'abord, il m'a traité de menteur et ensuite, d'après mes informations, il a dit que notre souveraineté sur l'Amazonie était une question ouverte. Avant de discuter et d'accepter quoi que ce soit de la France, il doit retirer ses paroles. »
Jair Bolsonaro fait de l'offre du G7 - 20 millions de dollars pour combattre les flammes et lancer la reforestation - une question de fierté personnelle. Une fierté mal placée, selon plusieurs gouverneurs des États amazoniens touchés par les incendies.
Reçus ce mardi par le président brésilien à Brasilia, ils ont insisté sur la nécessité de recevoir des fonds extérieurs. Certains d'entre eux ont même proposé de négocier directement avec la Norvège et l'Allemagne. Ces deux pays avaient bloqué leur financement pour la protection de l'Amazonie à cause de la politique de Jair Bolsonaro.
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