
Le Qatar n'a pas tenu ses promesses de réformes de sa législation du travail, au centre de vives critiques en vue de l'organisation du Mondial-2022, a estimé jeudi l'ONG Amnesty International dans un rapport.
Dans le dernier de ses rapports critiquant les "abus" sur les migrants, Amnesty accuse le Qatar d'avoir failli à sa promesse, faite en mai 2014, d'introduire des réformes dans des domaines cruciaux, dont le versement des salaires, le système de parrainage dit "Kafala" qui met l'employé à la merci de son employeur, ou les restrictions sur un changement d'employeur.
Pour Mustafa Qadri, un chercheur d'Amnesty sur les expatriés du Golfe, il y a "de sérieux doutes sur l'engagement du Qatar à lutter contre les abus sur les migrants".
Dans le dernier de ses rapports critiquant les "abus" sur les migrants, Amnesty accuse le Qatar d'avoir failli à sa promesse, faite en mai 2014, d'introduire des réformes dans des domaines cruciaux, dont le versement des salaires, le système de parrainage dit "Kafala" qui met l'employé à la merci de son employeur, ou les restrictions sur un changement d'employeur.
Pour Mustafa Qadri, un chercheur d'Amnesty sur les expatriés du Golfe, il y a "de sérieux doutes sur l'engagement du Qatar à lutter contre les abus sur les migrants".
Selon l'organisation de défense des droits de l'Homme, qui se base sur des statistiques obtenues auprès des gouvernements de l'Inde et du Népal, 441 travailleurs originaires de ces pays, les deux plus grands pourvoyeurs de migrants, sont morts au Qatar en 2014. Amnesty n'indique pas les causes des décès.
"Le gouvernement avait fait des promesses pour améliorer les droits des travailleurs migrants au Qatar, mais dans la pratique il n'y a pas eu de progrès significatifs", ajoute Qadri en soupçonnant l'émirat d'avoir voulu faire "une simple opération de relations publiques".
Des responsables ont admis, début mai, que les réformes prenaient plus de temps que prévu, tout en réaffirmant leur volonté de changer la situation.
"Le gouvernement avait fait des promesses pour améliorer les droits des travailleurs migrants au Qatar, mais dans la pratique il n'y a pas eu de progrès significatifs", ajoute Qadri en soupçonnant l'émirat d'avoir voulu faire "une simple opération de relations publiques".
Des responsables ont admis, début mai, que les réformes prenaient plus de temps que prévu, tout en réaffirmant leur volonté de changer la situation.
Le ministre du Travail, Abdallah Ben Saleh al-Khulaifi, a ainsi déclaré qu'il était "à 90%" certain que le système de la Kafala serait remplacé vers la fin de cette année, ajoutant que le système de protection des salaires serait opérationnel d'ici la mi-août, tout comme des améliorations dans l'hébergement des migrants.
Amnesty appelle la Fédération internationale de football (Fifa), qui tient la semaine prochaine son congrès pour élire un nouveau président, à "accorder la priorité" à ce dossier et à "exhorter les autorités qataries, publiquement et en privé, à mettre en oeuvre de véritables réformes pour protéger les droits des migrants".
Amnesty appelle la Fédération internationale de football (Fifa), qui tient la semaine prochaine son congrès pour élire un nouveau président, à "accorder la priorité" à ce dossier et à "exhorter les autorités qataries, publiquement et en privé, à mettre en oeuvre de véritables réformes pour protéger les droits des migrants".
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