
Jeudi 13 mars, dans une déclaration au Bundestag, la chancelière allemande Angela Merkel a lancé une mise en garde à la Russie. Elle appelle le Kremlin à réfléchir sur les graves conséquences à long terme qu'aurait pour Moscou la poursuite de son action en Ukraine.
"Si la Russie continue sur la même voie que celle des dernières semaines, ce n'est pas seulement une catastrophe pour l'Ukraine [...], cela nuit aussi et surtout massivement à la Russie, j'en suis convaincue, économiquement, comme politiquement", a-t-elle martelé devant les députés du parlement.
Angela Merkel a appelé à résoudre les conflits en Europe "avec les principes du XXIe siècle". "On ne peut pas revenir en arrière", a-t-elle asséné, tout en insistant pour que la Russie apprenne des erreurs du passé, alors que l'Europe marque cette année le centenaire du début de la Première Guerre mondiale et les 25 ans de la chute du Mur de Berlin.
La chancelière allemande, qui a exclu une éventuelle action militaire en Ukraine, a plaidé pour une solution politique et diplomatique avec l'instauration d'un groupe de contact, qu'elle appelle de ses vœux depuis dix jours. Une position accueillie sous les applaudissements des parlementaires.
Vers de nouvelles sanctions
La chancelière allemande est considérée comme la dirigeante européenne la plus influente dans la crise ukrainienne, bien qu'elle soit accusée de rechigner à mettre une réelle pression sur la Russie, en raison des liens économiques qui unissent les deux pays.
Mercredi, Angela Merkel, en visite à Varsovie, avait déjà réaffirmé que l'UE était prête à passer dès lundi à la "seconde étape des sanctions" à l'égard de la Russie, si Moscou refusait toujours de discuter avec Kiev dans le cadre d'un "groupe de contact" international.
Ces sanctions doivent notamment instaurer un gel des avoirs et l'interdiction de visas à l'égard de personnalités russes et ukrainiennes que l'Union européenne considère comme responsables de la crise.
Avec AFP
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