Les guinéens veulent abréger les souffrances de leurs compatriotes restés au pays. Pour eux, cela passe par une sortie de crise. D’où la saisine des deux médiateurs de la Cedeao que sont les Présidents Wade et Obasanjo.
Les répressions sanglantes que le régime dictatorial de Lansana Conté est en train de perpétrer sur la population, ne doivent pas laisser indifférente la Communauté internationale, encore moins la Communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Dans une lettre ouverte, lue lundi, au siége de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho), la Communauté guinéenne de Dakar a lancé un appel aux Présidents Abdoulaye Wade du Sénégal et Obasanjo du Nigeria de s’impliquer davantage pour trouver des solutions durables au drame humanitaire qui se joue sous leurs yeux. En effet, selon eux, «la Guinée traverse la période la plus sombre de son histoire, au moment où toutes les Nations éprises de paix et de justice consolident un système de gestion démocratique basé sur les concepts des droits de l’Homme, du respect des libertés publiques et de la bonne gouvernance». Le régime de Lansana Conté, qui se caractérise, à les en croire, par «la violence, notoire, la misère, le crime organisé, l’impunité totale, l’ethnocentrisme, la barbarie, la torture etc.», doit connaître son terme pour le bien des populations. C’est pourquoi ils en appellent à l’intervention des deux présidents «pour une intervention immédiate dans le sens de la libération de la Guinée des mains de criminels qui n’ont pour seule ambition de se maintenir au pouvoir dans le mépris de la volonté populaire».
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