Les immigrés se trouvant en Italie ont désormais six mois pour trouver un emploi, sinon ils encourent une reconduction dans leurs pays d’origine. C’est ce qu’a décidé le ministre de l’Intérieur italien, Roberto Maroni, selon «Africa nouvelles». Déjà, il est exigé des polices de l’immigration de ne renouveler les permis de séjour que lorsque les immigrés joignent dans leurs dossiers un contrat de travail en bonne et due formes.
Ça se corse pour les immigrés en Italie. Ils ont désormais six mois pour trouver un emploi, au risque d’être reconduits dans leurs pays d’origine, a révélé Africa nouvelle”, un mensuel basé en Italie et destiné aux communautés africaines. «A l’expiration du permis de séjour pour attente d’emploi, l’étranger doit quitter le territoire italien s’il n’a pas un nouveau contrat de travail» dans les délais de six mois, a indiqué le ministre de l’Intérieur italien, Roberto Maroni, sur le texte unique sur l’immigration. C’est ainsi que la circulaire du ministère de l’Intérieur (appelée Viminale) rappelle à toutes les Questura (polices de l’immigration) de ne pas prolonger les permis de séjour des étrangers s’ils n’y intègrent pas un contrat de travail en bonne et due formes.
«La fixation des délais pour permettre à l’étranger de trouver un nouvel emploi en Italie répond à des exigences d’ordre et de sécurité publique», mentionne-t-on dans la circulaire. Celle-ci recommande, cependant, que «l’éventuelle possibilité d’intervention en la matière soit limitée exclusivement à des cas exceptionnels de caractère extraordinaires».
Les réactions des responsables syndicaux n’ont pas tardé. Selon Maurizio Bove de la CIST (Confédération italienne des syndicats des travailleurs) de Milan, «il faut des solutions et de nouveaux choix dans le contexte de crise, pour au moins permettre aux immigrés de bénéficier des amortisseurs sociaux». Il faudrait, par exemple, donner un permis de séjour, en attendant de trouver un nouveau boulot, a réagi le responsable des Syndicats des travailleurs de Milan dans le même mensuel.
Enzo Annibale du bureau de la Confédération générale italienne du travail (CGIL) de Naples a, pour sa part, alerté que «les permis de séjour pour attente d’emploi sont en train d’expirer et de nombreuses personnes risquent de devenir des clandestins. Nous avons soumis le prolongement à la Questura, mais aucune réponse, il faut une bataille au niveau national». Les immigrés sénégalais estiment que le gouvernement italien doit revoir sa politique sur l’immigration comme le font les autres pays européens.
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